20 tendances de la mode qui n’auraient jamais dû quitter les podiums

Vers 2018, la mode a décidé que le plastique n’était pas réservé aux rideaux de douche. Cette tendance a donné naissance à des bottes transparentes qui s’embuent comme des mini-serres et à des jupes en PVC qui grincent quand on s’assoit. Pendant un certain temps, les fashionistas ont porté des sacs poubelles de marque et ont qualifié cela de futuriste.

Nous avons compris. C’est ce qu’on appelle le power dressing et cela évoque la nostalgie des années quatre-vingt. Cela dit, personne n’a les épaules aussi larges, à moins d’être dans une équipe de football. Franchir les portes est devenu un test de connaissance de l’espace. La frontière est mince entre l’assurance de l’entreprise et le trapèze humain.

Lorsque cette tendance a explosé sur les podiums, les stars de la pop du milieu des années 2000 se sont pavanées avec des fermetures éclair de la longueur d’un trombone et sans poches. Le reste d’entre nous a rapidement suivi. Lorsque nous nous sommes assis dans une paire de ces pantalons, nous avons dû ajuster discrètement l’arrière de nos chemises pour ne pas nous exposer.

Ces minuscules lunettes qui ne couvraient que 10 % de nos yeux n’étaient pas des lunettes de soleil, mais des micro-boucliers pour les personnes allergiques à l’ombre. Bien sûr, elles avaient l’air branchées dans les éditoriaux, mais dans la rue, c’était comme si on essayait d’arrêter le soleil avec de l’optimisme.

Il existe des hybrides que les mules de travail, par exemple. Mais les Crocs à talons aiguilles n’en font pas partie. Une chaussure conçue pour le jardinage ne devrait jamais mesurer quinze centimètres de haut. Pourtant, Balenciaga a insisté, et le résultat ressemble à quelque chose que Barbie pourrait porter pendant sa crise de la quarantaine.

La tendance à la découpe stratégique a rapidement cessé d’être stratégique lorsqu’elle a commencé à couper plus que ce qu’elle laissait derrière elle. Nous nous sommes retrouvés avec des robes auxquelles il manquait la moitié d’un côté et des hauts avec une seule manche. En les voyant, on se demandait comment on faisait pour mettre ça La mode ne devrait pas avoir besoin de ruban adhésif pour empêcher les vêtements de tomber en morceaux.

Les plumes des défilés flottent magnifiquement sous les lumières, mais dans la vraie vie, elles muent au bout de quelques heures. Une soirée se transforme en une traînée de preuves ressemblant à des oiseaux sur les chaises, dans les boissons et accrochées à votre brillant à lèvres. À moins que vous n’auditionniez pour le Lac des Cygnes, laissez le plumage en coulisses.

L’avant-garde a pris le volume trop au pied de la lettre et nous nous sommes retrouvés avec des robes gonflables qui nécessitaient des pompes à air et des vestes qui servaient également de dispositifs de flottaison. Il y a l’expérimental et il y a l’habillement comme un équipement d’urgence.

Ah oui, l’apocalypse du denim sur denim. Ce rendu stylistique est à la fois contraignant et informe. Nous pouvions tolérer des vestes en jean sur des pantalons en jean, mais une armure en jean sur tout le corps était un appel à l’aide.

Ils promettaient une élégance à peine perceptible, mais ils ont produit de la condensation sur les pieds. Chaque pas s’embuait comme une expérience de biologie explorant l’origine de la vie. De plus, elles grinçaient. Si la pantoufle de verre de Cendrillon avait fait ce bruit, le prince charmant n’y aurait pas regardé à deux fois.

Il s’agissait de véritables armatures métalliques portées comme des jupes qui rendaient la position assise impossible et la danse dangereuse. C’était le genre de tenue qui essayait de faire une déclaration mais ne parvenait pas à préciser ce qu’était cette déclaration. Le chic de la révolution industrielle ? Qui sait ?

Il y a le confort, et puis il y a la noyade dans le tissu. Lorsque les manteaux sont devenus si grands qu’ils ressemblaient à des sacs de couchage portables, l’absurdité a atteint son paroxysme. Il s’agissait peut-être d’une métaphore du confort dans le chaos, ou peut-être que les gens ont tout simplement cessé de faire du sur-mesure. Quoi qu’il en soit, nous avons été engloutis.

Un manteau en fausse fourrure vert tilleul a du sens sur le podium, où règnent l’éclairage et l’absurdité. Mais à la lumière du jour, il a l’air radioactif. Nous pensions toutes ressembler à Rihanna, et au lieu de cela, nous avons eu l’air d’un personnage des Muppets.

Au début, ces produits ont semblé innovants et se sont répandus comme une traînée de poudre. Tout d’un coup, il y a eu des blobs extensibles et informes qui s’accrochaient aux chevilles comme des éponges mouillées. On se sentait comme dans un pyjama, mais on avait l’impression que quelqu’un avait oublié de finir la chaussure. À notre avis, il s’agit d’un minimalisme poussé à l’extrême.

Jacquemus a commencé, et tous les autres ont perdu la tête et se sont mis à porter des sacs à main si petits qu’ils ne pouvaient pas contenir une clé, et encore moins un téléphone. Les gens ont défendu l’esthétique, mais ils ont eu l’air idiot. Comment ne pas l’être quand on ne porte rien et qu’on prétend que c’est la mode ?

S’agissait-il d’un pantalon ou d’une jupe ? Les deux, apparemment. C’est l’hybride que personne n’a demandé. Sur le podium, c’était conceptuel, mais dans la rue, cela ressemblait à une tenue en crise d’identité. Parfois, l’indécision n’est pas de l’art, c’est juste de la confusion.

Les sacs bananes sont censés être utilitaires, mais d’une manière ou d’une autre, ils sont devenus les insignes d’un faux cool urbain. Tous les influenceurs en avaient une, généralement de couleur fluo, toujours inutile. C’était comme un gilet pare-balles pour les personnes dont la plus grande bataille dans la vie était de trouver une bonne connexion Wi-Fi.

Un peu d’effilochage, c’est bien, et une déchirure, c’est plus ou moins tolérable. Mais des pulls déchiquetés jusqu’à l’oubli et des jeans qui ont l’air d’avoir été déchiquetés par des ratons laveurs ? Non, merci. Payer 400 dollars pour avoir l’air d’avoir été pris dans la machine à laver, c’est le comble pour une collectivité.

Ils ont beau être beaux sur les photos, ils sont terriblement contraignants. Le latex ne respire pas et il faut du talc et de la persévérance pour y entrer. Pour en sortir, il fallait une intervention divine. Et pourtant, nous avons toutes essayé, parce que les magazines de mode nous disaient que la transpiration était chic.

Le concept du blazer comme robe est toujours présent dans nos esprits. Les mannequins des défilés ont réussi à le faire parce qu’ils marchent 200 pieds sous la magie des projecteurs. Le reste d’entre nous a dû faire face à des cuisses pleines de courants d’air et à des regards non sollicités à l’épicerie. Il y a l’assurance et l’exhibitionnisme.