10 choses que les femmes portaient dans les années 60 et 10 que les hommes portaient

Ces chapeaux incarnaient l’élégance. Jackie Kennedy a rendu emblématique le chapeau cloche, qui privilégiait les lignes épurées plutôt que les fanfreluches, dans les années 60. Conçus par Halston, ces chapeaux alliaient structure et grâce, déclenchant une demande massive dans les grands magasins à travers le pays.

Avez-vous déjà remarqué à quel point les anciennes photos semblent soignées? Les twin-sets n’y sont pas pour rien. Ces ensembles composés d’un cardigan et d’un pull étaient des pièces clés et féminines pour les épouses de banlieue et les secrétaires. Leur popularité a explosé grâce aux émissions de télévision et aux catalogues, devenant un symbole de la féminité du début des années 60.

Oui, les jupes longues ont connu leur premier succès dans les années 50, mais elles sont restées populaires bien au-delà de cette décennie. Les versions midi ou arrivant au-dessus de la cheville sont demeurées un choix privilégié pour les événements formels comme pour les week-ends. Elles apportaient à la fois de la modestie et une touche de panache à chaque pas.

Les robes moulantes —sans manches et à taille cintrée— incarnaient la puissance et définissaient la femme de carrière urbaine. Pensez à Joan Holloway dans Mad Men. Les créateurs les affectionnaient, car elles sculptaient le corps sans en faire trop. Ajustées sans être trop moulantes, ces robes sont devenues le symbole d’une confiance affirmée dans un monde du travail en pleine mutation.

Introduite par des créateurs comme Mary Quant et André Courrèges, la robe droite a offert une liberté nouvelle, rompant avec les styles du passé qui serraient la taille. Flattant la plupart des silhouettes, cette robe est devenue un symbole de rébellion.

On entendait les talons résonner sur les pistes de danse avant même de les apercevoir. Assez confortables pour bouger et assez audacieuses pour attirer l’attention, les bottes go-go ont fait leur apparition en 1964. Blanches, brillantes et montant jusqu’au milieu du mollet, elles complétaient à merveille le look de la fille moderne.

En 1965, le monde de la mode a été bouleversé par l’arrivée des jupes mini, d’abord en Grande-Bretagne, puis ailleurs. Bien que souvent attribué à Mary Quant, le look a aussi été défendu par André Courrèges.

Que s’est-il passé lorsque la mode a croisé le rock acide et la philosophie orientale? Les imprimés ont explosé. Les motifs tourbillonnants reflétaient le chaos social et musical de l’époque. Les femmes les arboraient lors de manifestations et de festivals, remettant tout en question, y compris l’idée même de s’habiller de façon coordonnée.

Les manches cloche s’inspiraient des silhouettes médiévales et orientales. Elles s’évasaient avec éclat à partir du coude ou de l’épaule. Adoucissant les tailles rigides, ce style marquait un tournant vers une mode expressive et anti-structure.

D’une certaine manière, les franges ont fait le trajet des westerns à Woodstock. Arborés par les jeunes de la contre-culture, les gilets à franges (souvent en daim ou en cuir) évoquaient des influences autochtones. Chaque brin ondulant se dressait en opposition silencieuse aux costumes rigides de l’Amérique dominante.

Les femmes n’étaient pas les seules à faire des déclarations de mode dans les années 60, les hommes aussi réécrivaient les règles à leur manière. Plongeons dans leurs armoires et découvrons ce qu’ils portaient à cette époque.

Les costumes ajustés, inspirés par la couture italienne, ont offert aux hommes une silhouette plus raffinée. Les revers étroits et ce style novateur ont rompu avec les coupes plus amples des années d’après-guerre. Des icônes d’Hollywood comme Paul Newman et James Bond ont instauré cette nouvelle norme professionnelle en les portant.

Toutes les révolutions n’ont pas été bruyantes, à l’image de la cravate étroite, qui complétait parfaitement la coupe soignée de l’époque. Arborée par des musiciens et des directeurs, elle suggérait le minimalisme sans perdre de son intérêt.

Dans les années 60, ce look était adopté par les poètes et les intellectuels de gauche. Porté seul ou avec un blazer, le col roulé dégageait une confiance discrète et un style cool et intellectuel.

Les gilets en maille ont trouvé leur place dans les chambres d’étudiants. Souvent superposés à des chemises à boutons, ils incarnaient une classe discrète. Les gilets en maille n’étaient pas audacieux, mais ils étaient fiables.

Certains vêtements deviennent des symboles. Après l’intensification des protestations contre la guerre du Vietnam, les blousons militaires sont devenus courants sur les campus. Les hommes les portaient comme une forme discrète de défiance, un mélange de praticité et de prise de position politique. La coupe surdimensionnée des blousons militaires les rendait idéaux pour être superposés.

Les pantalons rayés ont gagné en popularité à Londres et à New York. Ils apportaient rythme et éclat aux hommes sans nécessiter de couleur vive. Ces pantalons étaient encore plus séduisants lorsqu’ils étaient associés à des bottes Chelsea et des blazers.

Ce n’était pas seulement le blouson, mais l’attitude qui comptait. Les blousons en cuir, hérités des années 50, ont trouvé une nouvelle dimension dans les années 60, devenant un symbole parmi les musiciens et les jeunes anticonformistes. Incroyablement cool, ces blousons en cuir ressemblaient à une armure dans des temps incertains.

Ayant des racines dans le design persan, le paisley arriva avec l’invasion britannique. Les Beatles le portaient, tout comme les garçons de l’université, qui adoptaient un style plus décontracté. Ces impressions tourbillonnantes reflétaient la fusion culturelle et le rock psychédélique.

Les bandanas sont devenus essentiels pour les hommes aux cheveux longs vers la fin de la décennie. Ils retenaient les cheveux et symbolisaient la rébellion. Inspirés par l’esthétique amérindienne et la culture du yoga, ces bandanas étaient souvent faits maison et expressifs.

Avant de devenir des incontournables de la disco, les pantalons larges étaient un symbole de la contre-culture de la fin des années 60. Ces pantalons et jeans s’élargissaient au niveau du genou, rejetant la rigidité des vêtements confectionnés au début de la décennie. Les surfeurs et les artistes les portaient tous. Les pantalons larges sont ainsi devenus un synonyme de liberté.