Âgisme et sexisme? Une enquête indépendante sera faite dans l’affaire du congédiement de Lisa LaFlamme
Alexandra Mayor[obox-video autoplay= »viewable » muted= »false » media-id= »O3iDVHUL » player-id= »BNL3tgMg » context= »content »]
Cette nouvelle a pris tout le monde au dépourvu cette semaine…
La semaine a débuté avec une vraie onde de choc dans le milieu journalistique: dans une vidéo publiée sur Twitter, la cheffe d’antenne Lisa LaFlamme a annoncé son congédiement surprise après 35 années de carrière et loyaux services pour CTV.
Dans la vidéo, Lisa LaFlamme exprime de l’étonnement ainsi que de la tristesse suite à cette décision qui tombe comme une vraie surprise pour la professionnelle. Alors qu’il restait encore 2 ans à son contrat, la cheffe d’antenne se serait fait dire par Bell Média, qui détient la chaîne CTV, qu’une «décision d’affaires [avait été prise] de terminer [son] contrat», comme le rapporte le Journal de Montréal.
À ce jour, la vidéo de Lisa LaFlamme a été vue plus de 4,4 millions de fois et a récolté de nombreuses réactions de soutien. D’ailleurs, depuis cette annonce, le soulèvement et l’indignation populaires sont grands.
Cette situation malheureuse pousse au questionnement et plusieurs personnes soupçonnent que la cheffe d’antenne a été victime d’âgisme et de sexisme de la part de Bell Média.
Considérant que Lisa LaFlamme a été remplacée par un journaliste de 39 ans, Omar Sachedina, et que de nombreuses rumeurs courent sur le fait que le chef de CTV News, Michael Melling, aurait passé des commentaires sur la couleur de cheveux de la journaliste, il est difficile de ne pas se questionner sur les réelles raisons de ce congédiement surprise.
Pour les personnes qui ne sont pas trop au courant du dossier, il importe de préciser que Lisa LaFlamme a pris la décision en 2020 de laisser ses cheveux à leur couleur naturelle, soit le gris. Elle a obtenu beaucoup d’appui et de reconnaissance de la part de nombreuses femmes au Canada pour cette décision audacieuse dans un monde où l’apparence est souvent scrutée à la loupe.
Dans un article du Globe and Mail, on apprend toutefois que la journaliste aurait été victime de commentaires sur ses cheveux et que ceux-ci auraient posé problème à Michael Melling. D’autres conflits en lien avec les conditions de travail de certaines équipes journalistiques auraient aussi ajouté de l’huile sur le feu entre les deux professionnels.
Comme la grogne populaire et les rumeurs vont bon train, c’est sans surprise que Bell Média a décidé d’ouvrir une évaluation indépendante de la salle de nouvelles de CTV.
«Nous avons toujours pris très au sérieux les questions liées à tout type de discrimination et nous sommes engagés à offrir à tous nos employés un milieu de travail sécuritaire, inclusif, respectueux et exempt de comportements toxiques», a expliqué la haute direction de Bell Média, par voie de communiqué, comme le rapporte TVA Nouvelles.
Les conclusions de cette évaluation seront très certainement attendues avec impatience par de nombreuses personnes.
Le milieu journalistique n’en est pas à sa première injustice envers les femmes, et si un réel cas d’âgisme et de sexisme est au cœur du congédiement surprise de Lisa LaFlamme, une grande remise en question est plus que nécessaire.