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Elles dénoncent des comportements complètement inadmissibles.
Dans un reportage diffusé sur les ondes de TVA Nouvelles, de nombreuses agentes immobilières se sont mobilisées afin de dénoncer des comportements complètement inacceptables de la part de certains clients. On apprend qu’une grande majorité de ces professionnelles ont déjà subi du harcèlement sexuel de plusieurs formes, de textos vulgaires à des agressions physiques.
Cette situation inadmissible est malheureusement le lot de bien des femmes, encore aujourd’hui. Malgré le mouvement #MeToo en 2020, il semblerait que rien n’a changé afin que les femmes se sentent en sécurité dans l’espace public, et c’est déplorable de constater que ce harcèlement sexuel s’invite même sur les lieux de travail de ces dernières.
Dans le reportage, plusieurs agentes immobilières interviewées expliquent qu’elles sont souvent la cible de messages déplacés, d’appels obscènes et même d’agressions lors de visites. Elles dénoncent un climat difficile où elles se sentent souvent en danger, surtout lors des visites en soirée.
C’est le cas de l’agente Shanye Gosselin qui a une entente avec son conjoint afin que ce dernier l’accompagne à toutes ses rendez-vous de soir:
«Mon chum se stationne dans la rue au cas où, et il reste pendant toute la rencontre. Une fois, un homme m’a accueillie en robe de chambre ouverte et il tenait même plus debout à la fin de la rencontre tellement il avait bu. Je reçois aussi régulièrement des photos de pénis.»
Dans le cadre de leur travail, les agentes immobilières doivent partager leur numéro de téléphone et mettre leur image de l’avant, ce qui semble contribuer à une augmentation des comportements déplacés à leur égard contrairement à d’autres milieux professionnels. Pourtant, personne ne mérite de subir du harcèlement sexuel, peu importe que leur image soit publicisée ou non.
Le reportage comprend plusieurs exemples assez crus de ce que vivent parfois les agentes immobilières. Ces témoignages difficiles sont toutefois nécessaires afin de sensibiliser la population à cette sombre réalité de leur métier.
«On ne peut plus accepter ça. Au début, je ne voulais pas dénoncer, je ne voulais pas m’embarquer là-dedans, mais ensuite je me suis dit que si on dénonçait tout le temps, ces gars-là commenceraient à être plus craintifs.», explique l’agente immobilière Julie St-Laurent.
En dénonçant ainsi, les agentes immobilières espèrent que cela mettra un frein à ces comportements complètement déplacés et illégaux. En effet, l’envoi de photos obscènes est considéré comme un crime dans le Code criminel (article 372 (2)) et peut mener à une arrestation.