Mercredi dernier, je retournais au théâtre pour la première fois depuis le début de la pandémie. C’est avec beaucoup d’excitation que j’ai franchi les portes de L’Espace Libre prête à être transportée dans un autre univers, celui de Violette.
Violette, une jeune femme vivant avec une déficience intellectuelle, m’a fait découvrir sa chambre, comme si nous étions des amies de longue date. Elle m’a invité à m’asseoir confortablement sur son lit, pour ensuite me demander doucement de mettre des écouteurs et un casque de réalité virtuelle. C’est ainsi que je la retrouve, à nouveau devant moi, dans une expérience immersive. L’histoire prend la forme d’un conte où l’on découvre à travers les confidences de la jeune femme, les abus qu’elle a vécu. Le récit, au ton poétique, mélange rêve et réalité. L’imaginaire de Violette prend vie grâce à la réalité virtuelle. Apparaît une femme-corneille, sous mes yeux, seul témoin de ce secret partagé.
La pièce est d’une durée de 25 minutes et a été créée pour un.e seul.e spectateur.trice. Les mesures sanitaires sont bien respectées et tous les objets et surfaces avec lesquels les spectateur.trices peuvent entrer en contact sont bien désinfectés entre chaque représentation.
La nature intime de l’événement en fait l’activité idéale pour quelqu’un qui a envie de sortir tout en limitant les bains de foule. La forme hybride du spectacle, mariant jeu théâtral et réalité virtuelle, donne lieu à une expérience originale. Violette, c’est une rencontre intime et une prise de parole nécessaire sur un sujet difficile; les agressions à caractère sexuel.
Il est d’ailleurs mentionné, dans le programme et à la sortie de la salle, les ressources disponibles pour toutes personnes ayant besoin de parler et/ou de se confier.
Le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS)
12 au 30 mai prochain à L’Espace Libre.
Idéation, scénographie et mise en scène : Catherine Bourgeois.
Texte : Amélie Dumoulin.
Interprétation : Tamara Brown, Stephanie Colle et Anne Tremblay.