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La distance a eu raison de ma relation
Crédit: Ben White/Unsplash

Ah l’amour. Dépendamment des fois, j’ai plusieurs réactions à ce soupir : Houache, bof, trop mignon, quelle merveille, quelle horreur… Au travers de ma vingtaine d’années d’existence, j’ai vécu des hauts et des bas et j’ai tenté de tempérer mon expérience de ce si beau, mais parfois douloureux sentiment.

Cet été, j’ai rencontré quelqu’un en ligne avec qui “ça a cliqué” (jeu de mots très volontaire) et on a commencé à se fréquenter à distance. Plusieurs heures de route nous séparaient, mais avec la technologie et la pandémie, ce n’était pas trop mal de tout faire à distance. Notre fréquentation était agréable. Puis, la semaine dernière, ça s’est terminé. Simple comme ça. Je sentais la personne s’éloigner au sens figuré. Elle était déjà loin géographiquement, mais je commençais à le ressentir dans nos interactions quotidiennes. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai lancé la discussion sur le présent et le possible futur. Quelques échanges plus tard, on s’est bien mis à l’évidence; nos plans ne s’alignaient pas, le time frame n’était pas le bon. On aurait eu besoin de couper la distance physique. On ne pouvait pas le faire. Alors c’est fini.

Et en toute honnêteté, j’ai vraiment mal. Je constate maintenant à quel point je m’étais laissée aller à espérer et à vouloir cette relation. J’appréciais beaucoup cette personne, pour ne pas dire que je commençais à l’aimer.

J’ai passé plusieurs jours à me demander ce que j’avais fait de mal, ce qui me manquait, ce que je n’avais pas d’assez. Et bien que je parvienne toujours à trouver un coupable, une raison qui tenait la route, qui avait un tantinet peu de sens, je me mens.

Parce que notre relation s’est terminée, simplement à cause de la distance. J’ai encore de la difficulté à l’accepter. Ça me fâche énormément. Principalement parce que je suis vraiment impuissante dans cette situation-là. Si on avait cessé de se fréquenter à cause d’un de mes défauts, j’aurais pu pleurer et lui promettre de travailler dessus. Si c’était à cause de mon horaire hyper chargé, j’aurais pu libérer du temps pour nous. Si cela, si ceci, j’aurais pu faire ceça et ce-li.

Je pense que ce qui me fâche surtout, sans vraiment vouloir me l’avouer, c’est que moi, j’étais prête à attendre jusqu’au bon moment, où nous aurions l’occasion de déménager, l’un ou l’autre, ou les deux. Mais ma fréquentation ne pouvait pas. C’était trop difficile d’attendre.

Je suis donc prise dans cet état qui est si rare pour moi; je ne suis pas heureuse et je ne peux pas y faire grand-chose. Outre laisser le temps réparer mon pauvre petit cœur.

J’ai passé la semaine à être triste. Et le temps a déjà commencé à faire son œuvre. Je comprends sa position et notre décision. Parce qu’une solution simple à son incapacité d’attendre serait que je déménage, mais je ne peux pas pour toutes sortes de raisons personnelles. Je m’en voudrais. D’un certain sens, c’est pareil pour l’autre. Mon ex-fréquentation s’en serait voulu d’être triste parce qu’on ne peut pas physiquement se voir. L’un comme l’autre, on ne se souhaitait pas ça. C’était une impasse. Un dilemme de train et de rails où dans tous les cas, quelqu’un n’est pas heureux.

Malgré que je comprenne, je suis vraiment triste. Et fâchée. Donc je vais laisser le temps passer et prendre mon mal en patience. Il faut que je me laisse vivre mes émotions, mais aussi que je les laisse aller. Je ressens un certain réconfort à être triste, et je ne veux pas lâcher prise, mais j’irai mieux si je tourne la page.

Au moins, les jours s’allongent, la température s’adoucira bientôt et les fleurs viendront recolorer nos quotidiens.

Avez-vous vécu un amour à distance?

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