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Comment accepter que je souffre d’une maladie chronique?
Crédit: Artur Nasyrov/Unsplash

« Je regarde le résultat de tes radiographies, tu as une légère scoliose. Et de l’arthrose au niveau de ta scoliose. »

 

Le temps s’est arrêté pendant quelques secondes dans ma tête alors que mon médecin venait tout juste de m’annoncer la nouvelle. Je sais que ce n’est pas comme se faire dire qu’on a un cancer, mais apprendre la condition de mon dos expliqua beaucoup d’années de souffrances et ce que mon dos ne pourra plus endurer.

J’ai toujours été casse-cou, quand j’étais plus jeune. J’aimais les sports de combat. J’ai même obtenu une ceinture noire en karaté. L’activité physique était une constante dans ma vie et j’étais fière d’être vue comme une personne en forme et qui prend soin de son corps.

Avoir de l’arthrose lombaire c’est dire adieu à des emplois physiquement demandant. C’est aussi accepter que l’état de mon dos ne fasse qu’empirer avec le temps. Pour ma part, il y a une frustration qui vient me chercher de temps en temps quand je vois que je ne peux plus faire des choses qui m’étaient faciles à l’adolescence. J’ai le sentiment de me laisser tomber encore une fois. Comme si ce qui me définissait le plus venait de brûler en cendre. J’ai aussi peur d’imaginer ce que je deviendrai en vieillissant.

Depuis mon diagnostic, chaque jour est un deuil. Quand je travaille et que mon dos m’envoie une décharge de douleur juste parce que je suis debout. Quand je vois des gens pratiquer des sports, comme le parcours, que j’ai toujours voulu essayer. Et je ne vous mentirai pas, je suis toujours dans la phase de la colère.

La douleur chronique comme l’arthrose amène beaucoup de souffrance psychologique. Déjà que j’ai une santé mentale assez fragile, vivre avec de la douleur dorsale constamment, même dans des périodes de repos, est un grand défi. Il y a des jours où je préfère dormir pour oublier ma douleur, tant physique que psychologique.

Je dirais que seul le temps pourra me faire accepter cette condition. On ne peut malheureusement pas avoir le contrôle sur tout.

Si vous souffrez d’une maladie chronique, comment avez-vous passez par-dessus le choc initial?

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