Si je remonte à très loin, mon premier choix de carrière a été vétérinaire. J’avais peut-être cinq ou six ans, puis j’ai compris que prendre soin des animaux ne se résumait pas à leur donner à manger et à les flatter. Par la suite, j’ai eu toute une ribambelle d’idées sans vraiment m’arrêter sur un choix en particulier; dresseuse de dauphins, paléontologue, prof de musique, prof de sciences, illustratrice, écrivaine… Quand on me demandait ce que je voulais faire dans la vie, c’était presque toujours une réponse différente, une loto de possibilités.
Une chose est certaine, j’ai beaucoup, mais vraiment BEAUCOUP de centres d’intérêts. Je suis du genre à m’informer sur tout et à rester fixée sur certains sujets en particulier. Il arrive que certains intérêts soient éphémères alors que d’autres me suivent très longtemps. En un mot: je suis passionnée.
Vers le secondaire deux ou trois, nous avions déjà des ateliers préparatoires pour le marché du travail. J’ai été déroutée par les réalités de ce fameux marché. J’espérais avoir une route toute tracée, facile à suivre et rapide à effectuer. Avoir ma job parfaite dès la fin de l’école, mettons.
Peu de temps après, je me souviens d’une orienteuse avec qui j’ai fait des tests de personnalité et qui avait été surprise par mes résultats. D’après elle, j’étais à la fois très portée sur les sciences et la recherche, mais aussi les arts et la créativité. J’ai eu l’impression que j’avais, en quelque sorte, à choisir entre les deux.
J’ai donc choisi les arts et je me suis inscrite au Cégep en littérature. Quelques années plus tard, j’ai switché pour les sciences humaines. L’anthropologie était pour moi une belle occasion de combiner la recherche scientifique à mon intérêt pour les arts et les différentes cultures. Je n’ai jamais regretté de m’être dirigée vers cette branche.
Mais il y a eu le après. Pendant mon bac, lorsqu’on me demandait quels étaient mes projets pour le futur, c’était la même chose que les autres années. Je changeais d’idée constamment. J’ai d’abord opté pour un métier dans la biologie et la génétique, puis l’archéologie et ensuite l’ethnologie. Il m’a fallu prendre une décision. J’ai finalement choisi de poursuivre mes études, mais en changeant de cap à nouveau.
À présent, j’ai terminé un certificat dans le domaine des sciences de l’information, et je commence à avoir mes premiers emplois qui ont directement un lien avec mes études. Malgré tout, j’ai peur de passer à côté de quelque chose. Il m’arrive parfois de m’imaginer travailler dans un autre domaine; c’est surtout la relation d’aide qui m’intéresse beaucoup. En revanche, je ne me vois pas retourner faire de longues études pour le moment.
Je suis consciente que peu importe le choix de carrière que je ferai, je ne me sentirai jamais vraiment complète à cent pour cent, mais la vérité c’est que le travail ne définit jamais une personne à part entière. Ce qu’il me manque, je peux toujours le chercher ailleurs comme, par exemple dans le bénévolat. De plus, j’essaie de connaître l’expérience des personnes qui, comme moi, ont changé d’idée souvent ou hésitent encore à propos de leur choix de carrière. J’ai réalisé que c’est la réalité de plusieurs d’entre nous!
Avez-vous souvent changé d’idée à propos votre carrière?