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Occupation Jay

Jany Plourde
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Occupation Jay
Crédit: Instagram / Occupation Double

Je fais partie du club sélect des moins de 30 ans ayant encore un forfait de télé traditionnel. Je dis « sélect » pas parce que c’est cool, mais juste parce qu’on est très peu nombreux à en faire partie, pour des raisons, ma foi, plutôt évidentes (salut, les quarante-douze postes qu’on doit sélectionner pour pouvoir en regarder 3-4 qu’on veut réellement). Alors qu’on se sert de nos chaînes débrouillées pour des besoins spécifiques (mon amoureux pour les émissions de sport, moi pour toutes les émissions cringeworthy de soirée à TLC), on a quelques rendez-vous communs, au cours de l’année, dont Occupation Double, auquel on n’échappe pas.

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Même si c’est maintenant disponible en ligne, je continue de le regarder sur ma télévision (avec les publicités et tout le reste), un peu par nostalgie (mais aussi parce que ça me fâche trop quand Internet plante en plein milieu d’une twist). J’ai grandi avec le phénomène, mais j’avoue avoir trouvé qu’il s’essoufflait au fil des saisons, au point où je ne suis plus certaine d’avoir écouté ne serait-ce qu’un épisode des dernières moutures avant son retour sur les ondes de Noovo, retour pour lequel j’avais hâte, sans trop me faire d’attente. Toutefois, depuis 4 ans, je suis pas mal impressionnée par le travail de la production, qui arrive à chaque épisode à maintenir le hype, même avec un rythme assez effréné de diffusion (parce que oui, tant qu’à y être, j’écoute les extras pis tout le reste). On a beau ne pas être d’accord avec tous les aspects du show, ça demeure quand même de la bonne télé et pratiquement la seule émission de masse dont je peux parler avec pratiquement n’importe qui (ce qui est un pas pire exploit, en 2020, avec toutes les plateformes de streaming disponibles).

J’ai écouté la « vraie » première, dimanche dernier, et une personne s’est particulièrement distinguée à mes yeux. Ce n’était pas un concurrent (quoique la saison s’annonce assez croustillante, j’ai l’impression), mais plutôt Jay Du Temple, qui m’a fait réaliser que si les participants sont le cœur du show, c’est lui, les poumons de l’émission. C’est vraiment grâce à lui que la course se maintient et qu’on ne pogne pas de crampe à l’abdomen.

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Parce qu’on s’entend, ça prend bien quelque chose pour me faire embarquer dans cette émission-là. Et ce ne sont pas les paysages spectaculaires ou les candidats à la popularité éphémère qui me gagnent. C’est clairement la narrative, super bien ficelée par la production, mais tout aussi bien rendue par l’animateur. C’est drôle. J’ai du fun à le voir avoir du fun. Ça semble naturel, sincère.

Je pense qu’une partie de sa force d’animateur, c’est qu’il n’essaye pas tant d’en être un, justement. C’est souvent un risque pour un humoriste d’endosser ce rôle, mais sa manière d’aborder le tout fait qu’on peut juste reconnaître sa polyvalence, sans lui mettre une seule étiquette. Il y a un effet de proximité complètement fou avec lui, qui fait en sorte qu’il semble être en mesure de connecter avec les participants, mais aussi avec nous, grâce à son rôle de Gossip Girl des maisons d’OD. Et c’est fait avec tellement de transparence (autant au niveau des rires malaisés sur le tapis rouge live que par ses calls spontanés qui le rendent tellement humain), qu’on dirait juste qu’on retrouve un ami.

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Il y a aussi tout le reste, au-delà de l’excellente job d’animateur, qui fait que j’aime Jay Du Temple. J’aime que son style soit unique, qu’il repousse la définition du trendy et qu’il porte du vernis à ongles (parce qu’à ma connaissance, les ongles ne sont pas associés à un genre en particulier et que des ongles colorés, ça a un pouvoir incontestable sur le moral, en cas de doute, try it). J’aime qu’il défende ses convictions et qu’il prenne la parole sur des sujets plus délicats, notamment à travers son podcast. J’aime qu’il demeure humble, même en ayant rempli le centre Bell. J’aime qu’il brise les stéréotypes, comme en endossant le tout nouveau rôle de Lady Pagaille (alors qu’on s’entend que ça aurait très bien plus être Lord Pagaille ou whatever). J’aime qu’il demeure proche de ses racines et qu’il soit aussi fier de ses parents. J’aime qu’il soit un exemple positif de réussite, pour les jeunes et les moins jeunes. Dans le fond, j’aime qu’il soit une belle personne.

Bref, j’ai bien hâte de voir ce que Occupation Jay nous réserve cette année, mais je crois que ça part plutôt en force!

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