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Dénonciations: Les excuses au conditionnel ne comptent pas!
Crédit: Jilbert Ebrahimi/Unsplash

Je suis une grande fan de mots. Surtout les beaux, ceux truffés du sucre en poudre ou d’un coulis d’aromates, ceux qui nourrissent le cerveau de ravissement. Mais les laids, je les observe quand même. Je vous regarde les vomir, ceux-là. Je me demande : est-ce que vous vous êtes relus?

 

Toujours est-il que je vois tous ces mea culpa d’agresseurs présumés, suite aux dénonciations publiques de violences sexuelles. Ces mea culpa qui empourprent mon visage de RAGE. Oui, oui, de rage. Des excuses au conditionnel, toi. Pas certaine qu’on peut appeler ça des excuses.

 

Par exemple, allez lire la publication de Bernard Adamus. Ou celle de Yann Perreau (oups, elle a finalement été supprimée par l’auteur). Ou les deux vidéos de Kevin Parent (oups, elles ont AUSSI été supprimées). Damn. Un autre sujet sur lequel écrire. Mais j’hésite, la prochaine fois, j’écris sur les publications supprimées ou toutes ces excuses qui n’ont pas encore été faites?

 

Bon, revenons à nos moutons. Ces excuses sont loin des « mots qui sonnent, des mots qui résonnent » de Céline. On est plus dans les mots aseptisés, au conditionnel et qui laissent de glace. Plate-plate-plate.

 

Aujourd’hui, j’insiste sur les excuses saupoudrées de p’tits mots ici et là pour minimiser les choses. Je mettrais ça aux vidanges, pour être honnête! Des exemples d’excuses au conditionnel:

  • Je suis désolé si je vous ai blessé.e.s.
  • Je m’excuse pour la peine de j’ai pu créer.
  • J’ai eu certains comportements déplacés.
  • Je vais essayer de m’améliorer.

 

Vous savez, pas besoin de dire SI : les victimes sont clairement blessées, c’est un fait. Elle l’ont mentionné ex-pli-ci-te-ment. Ces excuses bidon insultent leur intelligence et les blessent à nouveau. PIRE, vous laissez planer un doute sur leur témoignage. 

 

De grâce, faites de VRAIES excuses. Faites place au cœur et à l’humilité. Pas à l’ego et à la fierté; ils ne sont pas les bienvenus. Moi, ce que je veux voir, c’est :

  • Je suis désolé de vous avoir blessé.e.s.
  • Je m’excuse pour la peine que j’ai causée.
  • J’ai eu des comportements déplacés.
  • Je vais m’améliorer.

 

Ce n’est vraiment pas grand-chose de plus de votre part. Mais ça change toute-toute-toute.

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