Si j’avais un seul genre cinématographique à écouter pour le reste de ma vie, ce serait les films d’animation. Je trouve que c’est un média tellement polyvalent, sans limite. Le contrôle qu’on peut exercer sur la composition des frames pour matérialiser exactement ce qui se passe dans la tête d’un artiste, c’est unique. Ça permet de transmettre des émotions, de faire vivre des histoires, avec tellement de justesse et de détails, que peu importe à qui le film s’adresse réellement, il arrive toujours à me tirer des larmes ou des fous rires.
La collection Pixar SparkShorts, sur Disney+, comporte des courts-métrages avec un look qui détonne du style habituel, puisque les créateurs détiennent une plus grande liberté dans leur conception. On s’en rend aussi compte avec les thèmes abordés, qui sont dans une catégorie à part. On y adresse des choses qui ne sont pas typiquement présentes dans les films traditionnels sur cette plateforme, comme le défi des femmes pour être incluse dans un milieu de travail majoritairement composé d’hommes avec le film Purl ou la triste réalité des chiens de combat dans Kitbull – qui m’a fait pleurer pendant de longues minutes après le visionnement, en flattant sans répit mon good boy. Les histoires sont racontées avec une vraie sensibilité, probablement parce qu’elles tiennent réellement à cœur à ceux qui leur donnent vie.
J’ai espoir que ces contenus agissent comme des sparks, justement, à des échanges constructifs avec un public plus (ou moins) jeune, afin de leur ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure, dans toute sa complexité. Pour rendre les gens un peu plus tolérants, plus inclusifs, plus compréhensifs. Plus sensibles à ce que peuvent vivre les autres, aussi. Je crois fermement que l’éducation, ça passe en partie par les œuvres qui nous entourent et les discussions qui en découlent.
C’est pourquoi j’étais emballée de voir que dans cette même série, Disney a annoncé la sortie du court-métrage Out, aujourd’hui même, sur sa plateforme de streaming.
Comme l’évoque le titre, il s’agit d’un court-métrage portant sur le coming out de Greg, le personnage principal, qui est dans une relation amoureuse avec Manuel, mais à l’insu de ses parents. Au cours de son déménagement, ses parents lui font une visite surprise pour venir lui donner un coup de main. Il demande à Manuel de quitter en vitesse, pour ne pas révéler son secret. Ce dernier lui propose alors de dire la vérité à ses parents. La suite de l’histoire comporte une petite dose de magie, qui apporte un peu de légèreté au court-métrage et qui permet à Greg de mieux comprendre l’impact de son secret.
À part le sujet des relations entre deux personnes du même sexe, (trop) rarement abordé dans les films d’animation, et l’esthétisme particulier qui rend l’oeuvre unique, ce que j’ai trouvé intéressant, c’est qu’on y retrouve plusieurs perspectives. Même si le court-métrage ne dure que 9 minutes, on peut sentir la pression et le conflit interne de Greg, la déception de Manuel ainsi que la tristesse d’une mère qui voit son fils s’éloigner bien malgré elle.
J’espère un jour pouvoir vivre dans une société où il n’y a plus aucune pression quant au genre auquel s’identifie la personne qui fait battre le cœur d’une autre personne. L’amour, c’est beau. Dans toutes ses formes, dans toutes ses couleurs. L’amour, c’est beau, c’est tout. En attendant, je pense que c’est une très bonne nouvelle de voir une plus grande diversité des modèles de relation dans un média aussi populaire que Disney+. Je souhaite vraiment que ce court-métrage marque le début d’une nouvelle ère dans les représentations sur nos écrans puisque c’est tout simplement essentiel d’y voir notre monde tel qu’il est, en permettant à chacun de s’y identifier, sans exception.
Out est un court-métrage disponible dès maintenant sur la plateforme Disney+.