Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça va, seule à la maison. Comme tout le monde, je suis stressée et oui, je vais perdre de l’argent parce que mon entreprise doit être sur pause pendant la crise. Mon avenir professionnel est en jeu et la situation actuelle bouscule bien des plans que j’avais pour cette année. Ça, c’est sans compter qu’à un niveau plus global, je réfléchis à comment les personnes les plus démunies de la planète sont les plus touchées et ça me déprime, j’avoue. Mais je ne veux pas laisser tout ça gâcher l’atteinte de mes objectifs pour 2020!
En janvier, j’ai commencé l’année en pleine confiance, en mode « in 2020, Imma smash everything », qu’on pourrait traduire par « en 2020, je vais tout casser »! Ça reflète bien ma mentalité, ma vision et ma confiance du moment.
Ensuite, quelques mois plus tard, la crise qu’on connaît est arrivée et a tout mis sur pause. J’ai d’abord été fâchée et embêtée, comme tout le monde, j’imagine, jusqu’à ce que je me rende compte que je perdais beaucoup d’énergie à maudire des circonstances hors de mon contrôle.
J’ai donc choisi de ne pas consulter Facebook ni Instagram pour deux semaines et j’ai arrêté de lire les nouvelles. Au fil des années, j’ai travaillé fort pour distinguer ce qui est dans mon cercle de contrôle de ce qui ne l’est pas et toutes ces mauvaises nouvelles sont absolument hors de mon contrôle. Sans m’en remettre au destin, je choisis donc de mettre mes énergies sur ce qui est de mon ressort, sans m’attarder trop aux circonstances qui m’affectent, certes, mais sur lesquelles que je n’ai aucun pouvoir.
Avec ces deux semaines sans réseaux sociaux, j’ai décidé de travailler sur un projet majeur que j’ai depuis six ans : écrire mes mémoires. Nous avons toutes ce genre de projets en tête : ceux qui sont importants, mais qui n’ont pas d’échéancier précis. C’est exactement ce genre de projets qui finissent par… ne jamais se concrétiser. À moins qu’on ne s’y dédise intentionnellement et qu’on leur accorde du temps dans notre horaire.
Comme je suis une night owl et que mon cerveau commence à être allumé à partir de 21h, j’écris 5000 à 10 000 mots par jour, je me couche à 5h du matin et je me réveille vers 3h de l’après-midi. Je ne ressens pas de culpabilité : je n’ai pas particulièrement besoin d’être au même rythme que le reste de la société. De toute façon, tout est fermé alors ce n’est pas comme si j’avais quelque part où aller pendant les « heures d’ouverture » habituelles des commerces. Puis, je vais me coucher avec un sentiment d’accomplissement immense que je ne ressentais pas dans mon train-train quotidien avant la crise.
J’avais passé tellement d’années à me dire que je le ferais un jour. Ce jour-là est arrivé pour moi, et il est (relativement) bien timé. Même si je risque de perdre mon revenu pour plusieurs mois, que j’ai encore un loyer à payer et que je stresse dans ma condition de travailleuse autonome en début de carrière, je me rappelle que je n’ai pas de contrôle là-dessus et que bien des gens sont dans le même bateau que moi. Nous vivons une espèce d’expérience collective, en ce moment.
Mais en attendant que la situation change, je refuse de rester devant mon écran à regarder la crise évoluer; je veux plutôt accomplir mon projet, ce rêve que je chéris depuis longtemps.
En attendant que la situation passe et que les choses évoluent, je ne reste pas devant mon écran à regarder la crise : j’en profite pour accomplir un rêve que je chéris depuis longtemps.
J’aimerais tellement passer à travers la crise à grands coups de mon mantra: « en 2020, je vais tout casser »!
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