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Quand aller voir une sexologue?
Crédit: Unsplash

Une chose que j’ai remarquée, c’est que lorsque les gens entendent sexologue, ils entendent seulement le mot sexe. Une idée à déconstruire est que le mot sexualité ne réfère qu’aux rapports sexuels et à la génitalité. Puis franchement, à grande échelle, le contenu médiatique qui nous est offert sous la catégorie « sexualité » n’aide pas à montrer sa globalité, telle qu’elle est définie en sexologie, alors je peux comprendre que ça porte à confusion.

 

Une idée erronée et tenace…

D’abord, je dois insister; une chose à se sortir de la tête absolument, c’est que les sexologues ne travaillent qu’avec des problèmes de sexe et ce qui se passe (ou non) dans la chambre à coucher des gens.

En réalité, les motifs de consultation sont variés et nous pourrions les décliner en deux grandes catégories: les impacts relationnels et sexuels reliés à la santé et les difficultés relationnelles et émotionnelles.

Les impacts relationnels et sexuels reliés à la santé incluent par exemple la grossesse, l’infertilité, l’avortement, les fausses couches, les ITSS et le VIH, les handicaps, les accidents, les problèmes gynécologiques et urologiques ainsi que les maladies. Je ne suis pas gynécologue ou médecin, mais je peux bien sûr venir en aide, par exemple, aux femmes qui vivent une grossesse ou une expérience d’infertilité parce que ce sont des situations qui peuvent provoquer de véritables montagnes russes émotionnelles.

Les difficultés relationnelles et émotionnelles incluent les difficultés amoureuses, les problèmes de communication, l’image corporelle, l’estime de soi, la jalousie, l’infidélité, la séparation, le stress, l’anxiété, etc.

Chaque sexologue a ses propres sujets d’expertise, il va sans dire. Si elle ne se sent pas à l’aise avec votre problématique, elle vous référera vers quelqu’un qui l’est. En passant, je parle des sexologues au féminin parce que 90% des sexologues au Québec sont des femmes.

 

Donc, quand devriez-vous aller voir une sexologue?

Si vous vous sentez concerné.e.s par un des motifs de consultation énumérés, c’est déjà un signe. Avez-vous de la peine, ressentez-vous une souffrance? Ou si vous ne qualifiez pas ça de « souffrance », êtes-vous en questionnement par rapport à un ou plusieurs de ces sujets?

Une chose bien dommage que j’observe et qui découle du manque de reconnaissance de la profession des sexologues, c’est que les gens n’ont pas le réflexe d’aller consulter. Nous connaissons tous des couples qui se sont laissés, pas parce qu’il n’y avait plus d’amour, mais parce qu’il y avait trop de détresse et qu’ils n’ont pas réussi à trouver des manières de bien gérer les conflits et les différences. Et ceci est normal! Nous n’avons pas toujours le recul nécessaire pour être l’arbitre de nos propres relations.

Voilà où entrent en jeu les sexologues. Je trouve ça incroyable que la plupart des couples se laissent sans avoir consulté, ou que des couples laissent des problèmes mijoter pendant des années sans avoir le réflexe de consulter une sexologue. Ça fait autant de sens qu’avoir un problème avec un moteur, mais de ne pas vouloir consulter un.e mécanicien.ne. Espérons qu’avec le temps, consulter des thérapeutes deviendra un réflexe acquis pour toutes les générations, tous les genres, et tous les groupes culturels.

 

En fin de compte, gardez en tête que les sexologues ne travaillent pas toutes en pratique privée comme moi, nous sommes dans plusieurs milieux à faire rayonner la sexologie pour atteindre le plus grand nombre de personnes, de populations, de thèmes et de problèmes possibles. J’ai justement écrit un article pour répondre à trois questions fréquemment posées à propos de ce métier.

 

Je m’appelle Kanica Saphan, je suis sexologue et je peux répondre à vos questions sur les relations interpersonnelles, les difficultés affectives et sexuelles. Si vous aimeriez me consulter à distance, vous pouvez me contacter via ma page Facebook Le Sofa Sexologique. À bientôt!

 

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