En cette période de pandémie, mes comportements ont rapidement évolué. Ainsi, j’ai vite adopté une nouvelle organisation pour être efficace à distance dans mon travail. J’ai aussi rapidement lâché prise sur le temps d’exposition quotidienne de mon fils aux écrans. Ah, je texte également plus fréquemment ma famille en France. Et puis, je planifie à plus long terme mes repas pour limiter mes sorties à l’épicerie.
Tout cela, ce sont des ajustements réfléchis en réponse à une nouvelle situation. Je me pensais pas mal en contrôle jusqu’à ce que je réalise que depuis une semaine, j’étais en permanence en quête de nouvelles informations en lien avec le coronavirus.
Et je ne le fais pas seulement pour me tenir informée des mesures mises en place par les autorités. Je le fais aussi pour donner du sens à une situation que j’ai finalement du mal à évaluer avec mes propres connaissances. Dans un contexte d’incertitude, j’ai besoin de me raccrocher à des faits concrets rationnels.
Alors voilà, je collecte le plus d’informations sur les symptômes pour être sûre de les reconnaître. Je me renseigne sur les mesures les plus efficaces pour limiter au mieux la contagion. Je guette la publication de nouvelles statistiques, qu’elles concernent le Québec, la France ou encore l’Italie, les États-Unis, la Chine, ou n’importe quel pays du monde, en fait, pour me faire une idée de l’évolution du virus ici et ailleurs.
Mais je suis aussi activement à la recherche de détails en tous genres: les belles initiatives de solidarité, les comportements irresponsables les plus cons (appelons un chat, un chat), les pires galères des voyageurs bloqués à l’extérieur pour… mais pour quoi au juste? Honnêtement, je ne me l’explique pas, mais j’ai l’intuition que c’est une perte de temps et que je devrais essayer de reprendre le contrôle!