Au cours des dernières années, j’ai fait pas mal de cheminement personnel. Dans tout ce cheminement, j’ai dû abandonner plusieurs comportements qui étaient nocifs pour moi. Parmi ceux-ci, je dirais que le fait d’arrêter de me censurer sur certains sujets parce que les gens sont gênés d’en parler a été l’un des plus libérateurs.
En fait, pendant longtemps, j’ai cherché à ne pas déplaire, simplement (je pense que nous sommes plusieurs dans cette situation! #TheStruggleIsReal). Le problème, c’est que derrière ce désir se cache tout un tas de non-dits et de mini-cachotteries… qui ne sont jamais bien graves, mais qui, combinés, nuisent selon moi à une forme d’authenticité et de transparence qui est tellement importante!
Un moment donné, c’était assez! J’en ai eu marre de m’infliger cette censure. Je dirais que le processus psychologique avait déjà été amorcé avec mon entrée dans la grande famille de Ton Petit Look. Peu à peu, je laissais tomber les tabous, j’acceptais de montrer ma vulnérabilité, mais tout de même de façon contrôlée, on s’entend, puisque c’est ce qu’implique souvent l’écriture.
J’avais déjà fait un pas dans la bonne direction. Toutefois, assumer dans la vraie vie, c’était une tout autre chose. #NextLevel Puis, est arrivé le moment où je me suis sentie prête. La femme, la blonde, la maman, l’amie, la fille et la sœur que je suis avaient envie de s’assumer à 100 %.
Mais ça veut dire quoi, concrètement, pas de tabous?
En ce qui me concerne, ça veut dire d’aborder ouvertement les sujets sociétaux et personnels, même lorsqu’ils sont difficiles.
J’aborde aussi mes émotions de front, même quand elles sont plus négatives comme, par exemple, lorsque quelqu’un me fait de la peine. Je parle ouvertement de ma sexualité quand la situation s’y prête. J’assume de dire que ça ne me tente pas de faire quelque chose – une sortie ou autre – quand c’est le cas. Je partage mes malaises lorsqu’ils surviennent. Je dis que je suis fière de moi ou que je me suis trouvée « bonne » si c’est ce que je ressens. Je le mentionne quand un sujet me blesse ou me heurte par des propos homophobes, racistes ou discriminatoires, notamment envers les femmes. Je tente de dire la vérité même si elle n’est pas facile à entendre, évidemment d’une manière douce pour ne pas faire de mal autour de moi. Je n’hésite pas à aborder mes struggles personnels, comme l’anxiété, surtout si ça peut aider quelqu’un. Je réponds de façon franche lorsqu’on me pose une question parce que moi, j’aime qu’on fasse de même quand j’en pose une. Et j’ai des tonnes d’exemples comme ceux-là dans la tête après une année passée à laisser tomber les tabous (je n’y arrive pas toujours, mais ça s’en vient!).
Essentiellement, je pars du principe que tout se dit, tout en gardant en tête qu’il y a des moments et des lieux pour dire les choses et que certaines personnes sont plus réceptives que d’autres. Je dose, mais je dis, ce qui est une véritable révolution pour moi… PIS ÇA FAIT DU BIEN!