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On me reproche d’être « trop »
Crédit: Unsplash

Je suis une personne assez énergique dans la vie. Plus je suis heureuse et énervée, plus je parle fort et vite. Je suis très expressive. Je gère mal mes émotions, alors quand je suis heureuse ; LE MONDE ENTIER LE SAIT. Je suis dramatique et peu importe la situation qui m’arrive, je vais réagir fort. Je suis comme ça. 

On m’a toujours reproché cette facette-là de moi. En me disant que j’étais trop. Trop énervée, trop forte, trop présente, trop toute.  Et ce ne sont pas des inconnus qui m’ont dit ça, ce sont des personnes que je vois tous les jours; mes proches, mes amis, ma famille, ma belle-famille… 

 

Qu’est-ce que ça fait?

Et vous savez quoi? Ça blesse énormément. Ça brise quelque chose en dedans de moi. Ça fait cr*ssement mal. Ça me met dans un état d’âme tellement dark et ça prise la perception que j’ai de moi-même.

Alors, moi, je prends mon trou. Je m’empêche d’être moi à 100%. Je suis silencieuse. Je ne parle pas… Et ça me brise encore plus. Ça me fait douter de qui je suis. Je m’aime moins, parce que je me trouve trop énervée aussi et je commence à croire leurs propos. 

J’ai l’impression qu’en tant que société, on considère que c’est normal pour un.e enfant de déborder d’énergie et de joie de vivre, mais pour un.e adulte, c’est tout le contraire. Pourquoi? Pourquoi est-ce qu’il faudrait se la fermer quand on devient adulte? Pourquoi on essaie de détruire tous les adultes avec un coeur d’enfant? 

Crédit: Unsplash

Avec le temps et leurs propos, mes proches on réussi à jouer dans ma tête et me faire douter de la personne que je suis. Par chance, j’ai aussi dans mon entourage quelques personnes qui acceptent pleinement qui je suis et qui m’aiment telle que je suis. Sans jugements. C’est grâce à ces personnes que je réussis à m’aimer encore, à m’accepter et à ne pas cacher qui je suis. C’est grâce à elles que je reste qui je suis: la fille pétillante et bruyante.

Mais quand je vois les personnes qui m’ont critiquée dans le passé – « tu gosses, tu prends beaucoup de place, calme-toi » – j’ai tendance à être plus calme, à « prendre mon trou ». Parce que je n’ai pas envie de me faire ramasser encore. Parce que j’ai peur. 

Crédit: Unsplash/Ben White

 

L’opinion des autres; qu’est-ce que j’en fais?

Plus je vieillis, plus je réalise que je dois me foutre de l’opinion des autres, mais c’est différent quand il s’agit de personnes qui sont proches de moi. C’est certain que leur opinion m’affecte plus que celle d’étrangers.

Même s’ils ne réalisent pas ce qu’ils me disent, je l’entends et je ne l’oublie jamais. Ça me blesse, même des années plus tard. Leurs mots sont toujours là, dans le fond de mes pensées. Il arrive qu’une phrase entendue il y a longtemps me revienne avec l’effet d’un coup de pied dans le ventre pour me faire douter de moi, encore une fois.

Personnellement, je pense que ça va être mon combat éternel d’oser être moi auprès de ces personnes-là. Et de ne pas les laisser me faire douter de moi.

 

À tous ceux et celles qui se sont déjà fait reprocher d’être trop, je vous envoie plein d’amour et j’espère que vous savez que vous êtes des personnes uniques et extraordinaires.

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