Défi Jean Lapointe : Ce que j’ai compris 28 jours (sans alcool) plus tard

Voilà, on est rendus à la fin du fameux Défi 28 jours sans alcool de la Fondation Jean Lapointe. C’était la première fois que je prenais part à ce défi et ça m’a fait réaliser plusieurs choses.

D’entrée de jeu, je peux dire que je n’ai subi aucune métamorphose importante. On vante souvent les mérites de l’arrêt de la consommation de l’alcool au niveau du poids, du sommeil et de la peau. Personnellement, je n’ai relevé aucune différence marquée pour chacun de ces éléments. En même temps, je n’ai pas modifié quoi que ce soit d’autre dans ma routine de vie et j’ai remplacé mes cocktails par des mocktails qui demeuraient quand même pas mal caloriques. Je pense même avoir augmenté ma consommation de sucre, à cause des colas et des jus utilisés dans mes nouvelles concoctions. Si j’avais consommé uniquement de l’eau durant cette même période, ça aurait été sans aucun doute différent.

De cette façon, j’ai appris qu’il existe tout plein d’options sans alcool vraiment intéressantes sur le marché avec des saveurs absolument uniques. J’ai déjà fait un article sur les essentiels d’un bar sans alcool et sur les mocktails d’Éducalcool que j’ai testés au cours du mois, mais je dois dire que ce qui remporte la palme au niveau de mes découvertes, ça reste le spiritueux sans alcool de la marque Seedlip qui est absolument renversant. Je vais clairement continuer d’en consommer, peut-être pour alterner entre deux petits cocktails, ou en l’intégrant à des recettes alcoolisées, question d’expérimenter un peu. Dans tous les cas, ces derniers 28 jours ont fait en sorte que j’ai découvert des options vraiment pas plates de mocktails que je compte intégrer dans mon quotidien.

J’ai découvert que certaines personnes dans mon entourage ont une perception erronée de ma consommation d’alcool. Quand j’ai annoncé que j’embarquais dans le défi, j’ai reçu à quelques reprises comme commentaire « vas-tu être capable? ». Pis pas d’une manière cute, qui se voulait amusante. Ça m’a dérangée parce que, même si j’ai une bonne tolérance à l’alcool et que j’en consomme fréquemment, j’en bois principalement pour le goût, parce que ça rehausse un bon plat ou start bien la soirée, et pas par besoin ou pour l’effet. Je tripe sur les découvertes et sur les assemblages originaux. De cette même manière, je ne consomme pas de produits qui goûtent « bof » (sauf par politesse si c’est une bouteille offerte par quelqu’un que j’aime, mettons).

Par contre, je me suis rendue compte de l’impact financier de ma consommation d’alcool. Durant le dernier mois, je me suis pas mal plus gâtée, en me disant que je pouvais utiliser mes économies en alcool pour d’autres dépenses non essentielles. Je me suis dit qu’au final, ça deviendrait pas mal kif-kif, mais pourtant, j’ai quand même économisé au cours des dernières semaines. En même temps, c’est logique. Les sorties au restaurant étaient moins dispendieuses et on s’entend qu’une bouteille de moût de pomme à 7,99$ c’est pas mal loin du prix d’un grand cru.

Je me suis aussi aperçu du symbolisme que j’accorde à l’alcool, dans mon quotidien. C’était ma première St-Valentin sans alcool depuis longtemps. C’était correct, mais je dois avouer que j’aime ça, me faire surprendre avec une bonne bouteille et la partager avec l’homme que j’aime. Même chose pour les événements de la vie courante, comme une bonne nouvelle qu’on a l’habitude de souligner avec des bulles ou une journée poche qu’on évacue avec un bon petit drink, en cuisinant un délicieux souper. C’était juste pas pareil avec mes mocktails, même s’ils étaient très bons.

Bref, ça a été un mois de découvertes et d’apprentissage que je suis bien contente d’avoir vécu. Je ne sais pas encore si je vais reproduire l’expérience l’année prochaine, mais une chose est certaine, je vais continuer de contribuer à cette belle fondation puisque sa mission est très noble.