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Comment faire la différence entre la rumination et la réflexion constructive?
Crédit: Unsplash

Nous sommes toutes passées par là : un événement quelconque arrive et nous nous y attardons plus longtemps que voulu. Nous ressassons l’incident, les dialogues, les indices, nous disséquons entre amis le verbatim (aka les messages textes semi-évasifs que vous avez échangés avec votre prétendant.e sur un sujet à haut contenu émotif au lieu de lui parler face à face). On pense alors qu’on va trouver des réponses, que notre processus est constructif.

Mais comment différencier la rumination et la réflexion constructive? Où tracer la ligne? Les travaux de Sonia Lupien, chercheuse en neuroscience, nous aident à y voir plus clair.

Ruminer, c’est l’équivalent de mettre une loupe sur son stress, même si à la base, ça part d’une bonne intention : celle de vouloir régler une situation quelconque. Qui ne voudrait pas faire preuve d’agentivité et régler ses problèmes?

Pourtant, insidieusement, il peut être facile de tomber dans le vortex des pensées négatives répétitives, et de faire de la co-rumination quand nous en parlons à notre entourage. Ce qui diffère la rumination de la réflexion constructive est son caractère immersif et répétitif qui n’aboutit pas à une sensation de soulagement, de résolution ou de conclusion.

Les trois questions à se poser sont donc les suivantes :

  • Est-ce que je me sens mieux?
  • Est-ce que je vois plus clairement la situation?
  • Est-ce que je me rapproche d’une solution?

Si la réponse est non, alors vous ruminez.

 

À la grande surprise de personne, la rumination est associée à des risques accrus de dépression et de stress. Parmi les solutions proposées par Dre Lupien, elle suggère de se donner une limite de temps pour penser à un sujet, ou d’utiliser le principe de l’inférence cognitive, qui consiste à utiliser une distraction verbale pour nous empêcher d’entendre cette voix interne qui rumine.

 

Lire un roman, écouter un film, écrire et parler à ses amis (sans co-ruminer) sont des bons exemples d’inférence cognitive à appliquer lorsque nous reconnaissons les signes de la rumination. Reconnaître la rumination et la distinguer des pensées normales est justement le premier pas vers la bonne direction!

 

Je m’appelle Kanica Saphan, je suis sexologue et je peux répondre à vos questions sur les relations interpersonnelles, les difficultés affectives et sexuelles. Si vous aimeriez me rencontrer en séance individuelle, vous pouvez me contacter via ma page Facebook Le Sofa Sexologique. À bientôt!

 

 

Sources:

Medium large avec Catherine Perrin. (2019, 22 janvier). Comment cesser de ruminer vos pensées négatives. Récupéré de https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/chronique/102970/rumination-esprit-emballe-lupien?fbclid=IwAR2l7zcjyfug8fZKNtcuySVNxcoMYCInFP7fuXtLKYd56nBpiSdHZD7vmXk

Scott, E. (2019, 8 décembre). How Rumination Differs From Emotional Processing. Récupéré de https://www.verywellmind.com/repetitive-thoughts-emotional-processing-or-rumination-3144936

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