Aller au contenu
Quand tout semble à la fois possible et impossible
Crédit: Joshua Coleman/Unsplash

Cette semaine, j’étais assise en solo dans un bar du centre-ville de Montréal. Je sirotais mon café latté en réfléchissant bien fort à 2020. Sur quoi est-ce que je veux mettre mon temps et mon énergie? En y songeant, j’ai eu le vertige. Je me trouvais devant une marée d’idées, mais aussi devant le néant. Le trop-plein de café me faisait tourner la tête et mes pensées s’éparpillaient dans ce lieu où ça parlait trop fort. Et où personne n’avait l’air de se soucier de rien, verre de bière à la main. Sauf moi. 

 

Crédit : Giphy

Je me suis sentie dépassée. Tout est possible et tout est impossible.

J’ai l’impression d’avoir devant moi plusieurs opportunités, mais elles sont aussi toutes à créer. Un peu comme un meuble IKEA. Parce que rien ne se fait easy peasy. Je dois travailler, me mouiller, prendre des risques, faire ma chance. 

Peut-être que vous savez ce que vous voulez faire dans la vie. Peut-être pas. Peut-être que vous êtes à la croisée des chemins. Moi, je sais que je veux écrire. Mais quoi? Qu’est-ce que je peux apporter à ce monde? Toute une question, je sais. Est-ce que je continue d’étaler mes états d’âme ici? Est-ce que je m’investis ailleurs ou dans mes contrats corpo plus payants, mais qui me font parfois moins vibrer?

 

Entre deux gorgées de café tiède, j’ai envié le bon vieux temps où je n’avais pas autant d’options.

J’ai aussi l’impression que dans le temps de mes parents, tout était plus simple. Moins étourdissant. Les médias sociaux n’existaient pas et les gens devaient se contenter de ce qu’ils avaient, sans ces plateformes où on se compare continuellement.

Qu’on me comprenne, je sais bien qu’il existait d’autres problèmes. Mais, nostalgique d’un temps que je n’ai pas connu, j’ai envie de fabuler et je suis pas mal certaine de ma shot. On se compare trop. On s’étourdit avec toutes les possibilités. 

 

Crédit : Giphy

C’est un peu comme Tinder. Pourquoi je m’arrêterais sur un seul choix lorsque j’en ai plus d’un?

C’est aussi comme lorsque je me retrouve devant un menu de dix pages au resto et que je n’ai auuuucune idée de ce que je vais choisir. Je vois le serveur s’approcher dangereusement de la table. F*ck. Je ne suis pas prête pantoute. Il y a trop de choix. Et je veux faire le meilleur choix. Comment ne pas se tromper? Un moment donné, faut se décider, t’sais. 

 

Bref, pas facile de se brancher.

Je ne sais pas si c’est une crise identitaire avec la trentaine qui approche tranquillement ou la pression des résolutions de l’année, mais chose certaine, je me remets en question. 

Ce que j’ai trouvé de mieux à faire, c’est de m’offrir l’espace mental nécessaire pour réfléchir. Des moments de pause où je jase avec mes murs. Des moments où je lis les pièces de mes auteurs favoris, où je reste attentive à ce qui fait vibrer mon coeur. À ce que j’ai envie de partager avec mes mots.

Surtout, j’essaie de rester douce et bienveillante envers moi-même, parce que tout ça, c’est le travail d’une vie… Et ce n’est jamais tout à fait fini. Je tente aussi de ne pas oublier à quel point je suis privilégiée.

Avoir trop de choix, c’est un maudit beau problème en fin de compte, non?

Crédit : Giphy

Avez-vous l’impression de vous perdre devant toutes les possibilités qui s’offrent à vous?

Plus de contenu