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Ma fausse vie amoureuse : Autour de la théorie du drap contour
Crédit: Unsplash

Cet après-midi, j’étais en randonnée. Bien dans mon moment à moi. Et je me disais : « Il me semble que ce serait bien, une randonnée en couple suivie d’un bon souper au resto. » J’ai ensuite réalisé que je ne le fais pas seule, alors comment est-ce que je peux espérer le faire en couple? Je reviens souvent à ce magnifique roman de Valérie Chevalier, La théorie du drap contour, dans mes pensées sur mon célibat. Je pense à cette théorie selon laquelle que je dois être un être complet avant de devenir un couple complet (ce livre est magnifique et devrait être lu et relu, en passant!). Selon moi, ça a du vrai et ça a du faux, aussi.

Le « faux », il concerne le fait que, selon moi, chaque humain est en constant travail sur lui-même et que donc, on ne devient jamais vraiment « complet ». Je ne serai jamais une femme complète. J’aurai toujours du travail à accomplir et peu importe le stade où je serai arrivée dans ma vie, j’évoluerai toujours. Mes intérêts changent, mes habitudes changent, mes façons de vivre changent. Sauf que…

Le vrai est que je ne vais pas développer une nouvelle habitude juste parce que j’ai un nouveau conjoint. Par exemple, si deux personnes se rencontrent et rêvent de voyager et de grimper une montagne, ça ne veut pas dire qu’elles vont se mettre automatiquement à faire des sorties d’escalade chaque samedi, surtout si ça ne fait pas déjà partie de leur routine. Dans le même ordre d’idée, c’est aussi niaiseux de ma part – moi, l’éternelle célibataire – d’attendre de trouver un prince charmant avant de monter ma montagne.

Après tout, je suis capable de monter la montagne seule (on parle aux sens propre et figuré, soit dit en passant). Donc, chaque fois que je pense « oh, cette situation X serait tellement mieux en couple, parce que… », je prends plutôt le moment de me rappeler que c’est aussi correct de le faire seule. Que c’est aussi bien; pas mieux, pas pire, juste différent. Je suis capable de gravir une montagne, d’aller au restaurant, de profiter d’une bonne bouteille de vin.

Vous connaissez sûrement le dicton « vaut mieux être seul.e que mal accompagné.e », n’est-ce pas? Eh bien, à force de profiter d’activités en solo, je comprends encore plus son sens. J’en viens même à me convaincre que mes activités sont finalement peut-être plus agréables lorsque je les savoure seule. Parce que oui, en montant la montagne à deux, on peut se partager le sac et il est un peu moins lourd, mais on doit aussi faire des compromis entre ce que l’un ou l’autre a envie de faire.

 

Aimez-vous passer du temps en solo? Avez-vous appris à apprécier votre célibat?

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