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Ma petite cyberdépendance
Crédit: Photo by Becca Tapert on Unsplash

J’ai une relation d’amour/haine avec les réseaux sociaux et je ne semble pas être la seule. Je suis de ces personnes qui trouvent ça « tellement plus simple » de communiquer de cette manière, même si ce n’est pas génial en termes de proximité sociale. En plus, ça a quelque chose de très stimulant de faire défiler les informations très vite et en grande quantité.

En fait, ça pourrait s’appliquer à Internet au grand complet. Déjà plus jeune, je passais parfois des journées à faire des grosses recherches en ligne sur l’ordinateur familial dès qu’un sujet me captivait ou à jouer à mes jeux en ligne alors qu’on essayait de me faire lâcher un peu la machine. Donc, voilà, j’ai tendance à être totalement accro de l’écran, au point où j’ai du mal à le gérer. C’est sûr que mon usage a changé dans le temps, mais pas toujours dans mon meilleur intérêt.

Source: Giphy

Suite à mon diagnostic du syndrome d’Asperger, je me suis inscrite dans différents groupes rassemblant des personnes qui partagent ma condition et je pouvais passer des heures à lire les posts, y répondre, faire des recherches qui m’emmenaient à faire toujours plus de recherches, puis recommencer le tout sans arrêt. Ça avait quelque chose de rassurant jusqu’à ce que je me rende compte que je ne faisais pratiquement que ça dans mes temps libres.

Je me disais toujours que je n’avais qu’à regarder mon cellulaire moins souvent, me désabonner des groupes Facebook, m’occuper autrement et revoir mes priorités, mais dernièrement, j’ai trouvé ça difficile, car je me sentais très impliquée chaque fois que je passais du temps sur ces groupes.

Source: Giphy

Ça va avoir l’air intense dit comme ça, mais ces groupes étaient aussi mes safespaces, mes refuges lorsque j’avais envie d’exploser ou quand j’étais rongée par l’anxiété. Je pouvais parler en tout temps de choses qui étaient particulièrement comprises par ces personnes qui y adhéraient pour les mêmes raisons et je ne m’abstenais pas de donner des détails. J’y avais aussi rencontré des personnes avec qui je me suis liée d’amitié et que j’ai pu rencontrer en vrai; j’avais besoin de rencontrer de nouvelles personnes depuis mon déménagement.

C’est surtout quand j’ai jugé avoir fait le tour de ce dont j’avais besoin et quand j’ai commencé à trouver les posts répétitifs que j’ai pensé quitter, mais je n’en voyais pas la nécessité tant que ça. Pourtant, je commençais à prendre racine: je scrappais des tâches simplement parce qu’une personne avait publié un article intéressant qui me rendait complètement absorbée et j’arrivais parfois en retard à mes cours parce que j’avais une discussion ô combien captivante au point de manquer l’autobus.

Un soir, j’ai pris la décision de me retirer de tous les groupes dans lesquels j’interagissais le plus. C’est radical, mais je n’avais pas envie que « faire des recherches sur Internet » soit la première réponse qui me vienne en tête chaque fois qu’on me demande quel est mon passe-temps favori. Je voulais prioriser mes études, le travail et voir mon monde live.

Je reste une personne qui adore s’informer et faire des recherches intensives sur les choses qui m’intéressent, mais j’essaie de privilégier d’autres moyens de le faire, comme me rendre à la bibliothèque ou participer à des événements sociaux. Je réserve mon usage des réseaux sociaux pour des trucs vraiment importants (écrire pour Ton Petit Look, genre).

 

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