Jâai dĂ©couvert le froid, le vrai, lorsque je me suis installĂ©e au Canada. Avec le temps, jâai appris Ă reconnaĂźtre les signes qui caractĂ©risent les journĂ©es particuliĂšrement glaciales. Avec les collaboratrices, un matin de grand froid, on sâest amusĂ©es Ă lister ces signes et les voici :
- dans la salle de bain, se brosser les dents Ă l’eau froide est un supplice
- ton cafĂ© take-out devient un cafĂ© glacĂ© avant que l’autobus n’arrive
- les poils de nez qui commencent à geler (pis ça dégÚle dans le métro, un beau moment de grùce)
- ça dĂ©range un peu moins de se squeezer dans un abribus plein dâinconnu.e.s parce que l’instinct de survie kick in
- tous.tes les Français.es installé.e.s à Montréal publient un screenshot de Météomedia sur Facebook
- quand tout craque : la porte de la maison, la neige fait « scrouch scrouch »sous les pas, les portiĂšres du char refusent d’ouvrir (ou se font entendre)
- la voiture refuse de démarrer (et on la comprend)
- somehow, il y a un courant d’air froid qui provient d’en dessous du four (le phĂ©nomĂšne est observĂ© chez plusieurs collaboratrices, est-ce le cas chez vous?!)
- quand on se demande si, dans le fond, on a VRAIMENT besoin de 10 orteils
- quand il faut se dĂ©geler les doigts pendant de longues et interminables minutes sous l’eau chaude
- quand les lunettes s’embuent Ă cause du souffle qui remonte dans le foulard et que cette condensation GĂLE en cristaux
- quand le froid ambiant suffit Ă provoquer un brain freeze
Puis, on finit sur une jolie petite touche nostalgico-poétique qui me fait regretter de ne pas avoir connu le froid, le vrai, dans mon enfance :
- quand on regrette le temps oĂč nos feutres de bottes Sorel sĂ©chaient sur le calorifĂšre pis qu’on pouvait mettre nos petits pieds dans ce nid de chaleur rĂ©confortant avant dâaffronter le grand frette.
Voyez-vous dâautres signes Ă ajouter Ă notre liste?