Vous arrive-t-il de vous sentir mal après avoir dit quelque chose de trop? Ou après une performance sociale moyenne? Moi, ça m’arrive. Dans ma tête, ça pourrait sonner comme : « Esti, pourquoi j’ai dit/fait ça? Le monde doit trouver que je suis bizarre, pas assez cool, pas assez brillante, pas assez créative, pas assez [insérez un qualificatif ici]. »
Je ne sais pas pour vous, mais moi, après coup, je me repasse ces moments trop de fois dans ma tête. Ça s’accompagne souvent d’anxiété et d’autosabotage. Pis laissez-moi vous dire une affaire, c’est inutile. Aussi inutile que ton vieux Crock-Pot qui prend la poussière. Parce qu’au fond, personne ne repense à ce moment sauf nous. Les autres vivent leur vie, t’sais.
Ça, c’est comme lorsqu’on se trouve moche sur une photo parce qu’on garde le focus sur une affaire que personne ne regarde. Moi, c’est mon nez. Vous, c’est peut-être vos dents pas assez droites ou pas assez blanches, vos poignées d’amour, votre double menton visible ou invisible à l’oeil nu, who knows? C’est simple : on trouve toujours de quoi à se reprocher.
Mais les gens, ils voient un tout. Ils ne pensent pas à la petite parole que tu as dit de trop ou à ton bouton dans le front. Pis même s’ils y pensent, ils vont y penser deux minutes. Alors, so what? Ils n’y penseront jamais pendant des heures ou des jours comme nous, croyez-moi.
Et tu sais quoi? S’ils y pensent pendant des jours et qu’ils ne te trouvent jamais assez cool, beau ou belle, intelligent.e, adéquat.e ou à la mode, eh bien cette année, c’est peut-être le bon moment pour faire du ménage. Parce qu’il y a des bonnes chances que ces individus ne te méritent pas.
En 2020, je nous souhaite plus de douceur. Je nous souhaite de moins nous autosaboter, de cesser de nous juger et de nous rabaisser. SURTOUT, je nous souhaite d’arrêter de vivre dans le regard des autres, de nous assumer et d’embrace l’humain.e imparfait.e que nous sommes.
Parce que si on ne fait pas attention à nous-mêmes, qui le fera?