L’amitié, c’est quoi? Selon Antidote, c’est un sentiment réciproque d’affection, de sympathie qui n’a pour origine ni les liens du sang ni un attrait sexuel. J’ajouterais à ça que souvent, c’est à l’école ou au travail qu’on se fait des ami.e.s. Puis, certains restent, certains s’éloignent. Une amitié forte peut se briser pour une niaiserie. Des fois, c’est injuste. (trop souvent selon moi). Mais c’est comme ça.
C’est normal de vivre des changements quand on vieillit. On évolue, on change. Nos valeurs, notre style de vie… tout change. Personnellement, je le remarque de plus en plus; oui, mes valeurs ont changé au cours des 5 dernières années. C’est normal, je suis rendue à 27 ans, j’habite avec mon copain et on bâtit notre vie tranquillement. Notre futur. Alors, je me fais un chemin vers ce futur et les objectifs que j’aimerais atteindre.
Je crois qu’un gros changement de valeurs peut venir fragiliser une amitié et ça, je le comprends très bien. Surtout si ça cause des frictions. Même chose pour un déménagement ; par exemple, partir de la campagne pour habiter en ville peut jouer sur la fréquence des rencontres. Mais si ça implique seulement 45 minutes de voiture, pourquoi TOUT devrait changer?
C’est comme si les efforts diminuent à mesure que le temps passe… Puis un jour, je me rends compte que c’est toujours moi qui prends des nouvelles et qui organise des rencontres (qui tombent souvent à l’eau).
Ça me fâche, mais surtout, ça me blesse. Moi, je prends le temps de prendre de tes nouvelles. Je prends le temps de te dire que je m’ennuie et que je t’aime. Et toi… tu me ghost. Tu me réponds des réponses courtes, sans détails, sans émotion. Mais pourquoi et comment on s’est rendues là? À avoir des communications polies, sans rien de plus. À se donner nos dispos sans jamais organiser de plans concrets.
Je crois que pour qu’une amitié survive, il faut que les personnes impliquées fassent autant d’efforts et s’occupent l’une de l’autre. Je crois sincèrement que c’est la clé. Dès qu’une des deux abandonne… c’est fini. Dès qu’une des deux perd l’envie d’entretenir la relation… ça prend le bord. C’est comme ça que des amitiés de 10-15 ans se dissipent…
Et j’avoue que ça m’arrive trop souvent et je finis par penser que je ne suis pas assez bien ou pas une assez bonne amie. J’en viens à croire que j’ai un problème, que je ne suis pas assez plaisante pour que mon amie prenne le temps de me voir. Et ça affecte mon moral et ma santé mentale; c’est comme une claque dans la face.
Je réalise aussi que pour s’éviter trop de blessures, il faut apprendre à laisser aller. Ne pas trop se battre contre ce qui arrive. Si l’autre ne fait plus d’effort depuis quelque temps, il faut arrêter de pousser et d’insister. Sinon, la peine est juste trop grande et pénible. Ces temps-ci, c’est ce que j’essaie de faire.
Personnellement, je ne veux pas devenir fâchée contre toutes mes amies qui, selon moi, ne font pas assez d’efforts pour maintenir notre relation (ou pas autant que moi). Je comprends qu’on est tou.te.s super occupé.e.s et que c’est difficile de se voir… J’avoue quand même que j’ai de la difficulté à justifier de me faire ghoster deux ou trois fois de suite quand je tente de prendre des nouvelles.
J’ai donc décidé qu’à partir de maintenant, je lâche prise et si par hasard, une amitié résiste ou renaît, tant mieux… sinon, tant pis. Je ne me battrai plus en solo pour une amitié qui risque de me faire du mal au final.
Alors, cheers à toutes les amitiés qui durent (vraiment) longtemps!