Qui dit nouvelle année dit nouvelles résolutions! Je vous ai donc concocté cinq résolutions différentes qui pourraient avoir des impacts sur votre vie, sur votre entourage et, ultimement, sur la société : des résolutions féministes!
Il n’est pas toujours facile de se définir comme féministe ; on doit alors remettre en question ce qui nous a toujours paru comme allant de soi, jusqu’à se remettre en question soi-même. Cette liste n’est donc pas un code de conduite pour être une parfaite féministe, mais bien de petits gestes qu’on peut appliquer au quotidien, pour faire une différence.
1. Compter et encourager à compter
« Il faut compter combien de femmes il y a autour de la table […] on compte, on répète, on compte encore, on rerépète » –Martine Delvaux
Depuis que je porte mes « lunettes féministes », ce que je fais automatiquement, c’est compter : dans les photos de journaux, dans les médias sociaux, dans une émission de télévision, dans les publicités, etc. Combien y a-t-il de femmes, de personnes racisées, de personnes avec un handicap, de personnes de la communauté LGBTQ+?
Parce que quand on parle d’égalité, c’est l’égalité pour tous.tes, et un bon indice pour voir si tout le monde est bien présent dans la conversation, c’est de vérifier et encourager que chacun.e soit représenté.e dans toutes les sphères de la vie publique.
L’auteure féministe Martine Delvaux a très bien expliqué ce principe lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle.
2. Encourager les œuvres par et pour les femmes
La culture populaire est empreinte d’un biais de genre assez flagrant ; les histoires sont racontées plus souvent qu’autrement par des hommes, pour des hommes (même si c’est un « film de filles » et même si les protagonistes sont des femmes, comme le souligne la publication ci-dessous de Humans of Patriarchy).
Lire un livre écrit par une femme ou regarder un film réalisé par une femme est un premier pas pour encourager et s’ouvrir à des histoires et des parcours différents.
3. Call out les blagues sexistes même si c’est malaisant
Je sais, personne ne veut être le casseur ou la casseuse de party, mais tant et aussi longtemps qu’on rit jaune à des blagues qui nous mettent mal à l’aise, ça encourage le petit comique qui les émet. Mon truc : dire que je ne la comprends pas. Une fois que la personne doit expliquer ce qui est drôle, le malaise est sien à gérer.
4. Arrêter de s’excuser pour tout et n’importe quoi
La seule bonne raison de s’excuser, c’est si on a fait quelque chose de mal, si on a blessé quelqu’un. Les femmes s’excusent nettement plus souvent et inutilement que les hommes, ce qui a été démontré maintes et maintes fois dans les recherches.
Je ne sais pas pour vous, mais j’ai tendance à m’excuser quand je donne mon opinion, quand je parle trop ou pas assez fort, quand je me trouve laide, quand je m’excuse trop. Je m’excuse, j’en ai trop à dire à ce sujet, un article s’en suivra héhé!
5. Respecter les choix des autres femmes
Respecter le mode de vie, l’opinion, l’apparence, la sexualité, l’expression de genre, etc. des autres femmes. Toutes les femmes, même celles avec qui on est en désaccord. S’intéresser au vécu et à la parole de l’autre est déjà un bon pas pour engager la conversation et comprendre d’où la personne vient.
BONUS: Toujours être indulgente envers soi-même!
Tenir ses résolutions n’est pas un exercice aisé. Le 2 janvier, je suis la fille qui va au gym, qui boit 3 litres d’eau par jour et qui fait de la méditation quotidiennement. Ça dure généralement trois semaines et je reviens au bon vieux hot mess que je suis.
Je crois cependant qu’il est pertinent de réfléchir à nos convictions et comment celles-ci peuvent s’arrimer avec notre vie de tous les jours pour arriver à une certaine congruence entre nos valeurs et actions. Le seul fait de faire une réflexion et d’encourager son entourage à se pencher sur le sujet peut déjà faire une différence.
Quelles sont vos résolutions (féministes) pour 2020?