Je suis la grincheuse du jour de l’An

Je crois que c’est le moment que je déteste le plus dans une année. De janvier à décembre, il y a des fêtes officielles, des fêtes familiales, des saisons qui passent… Mais maudit que le jour de l’An, ça m’agresse. Oui, rien de moins! Il n’y a pas un moment dans l’année où je me sens aussi outsider et déphasée.

BONNE ANNÉE! Santé, bonheur! Yay!

Je crois que ce qui m’agresse le plus, c’est l’hypocrisie qui suinte de partout au jour de l’An. C’est une abondance de phrases creuses qui déferlent dans l’entourage de tout un chacun. D’un côté, je me sens vraiment ingrate et hautaine de lever le nez ainsi à des souhaits bienveillants alors que j’ai la chance d’avoir des amis et une famille pour m’en souhaiter. Mais d’un autre côté… j’ai juste un dédain généralisé pour toute forme d’hypocrisie, et « Santé et bonheur », ça va de soi non?! Personnalise-moi ça un brin, sioupla.

La pression sociale

C’est l’une de ces fêtes où on se fait immanquablement regarder de travers si on dit « Ah! Moi, je ne fête pas ça ». Suis-je monstrueuse, car je n’adhère pas à l’apparente symbolique du changement d’année? Je ne la capte pas, cette tradition, cette symbolique. Y’a le 31 décembre 2019 et y’a le 1^er janvier 2020. Cool. Je suis partante pour fêter le soir du 31 décembre, mais laissez-moi tranquille à minuit, bon dieu! J’aimerais juste m’enfermer aux toilettes et attendre que tout le monde soit parti pour sortir… Cesser de tenir pour acquis mes bisous, câlins et souhaits! (suis-je #sociopathe?)

Les résolutions…

C’est assurément une idée louable. Mais come on. Si on veut changer quelque chose dans notre vie, pourquoi attendre le 1er janvier pour le faire?

Pas besoin d’attendre que la Terre fasse un tour de plus sur elle-même pour changer les choses! Il faut aussi se rappeler que la pire personne envers qui être hypocrite, c’est nous-mêmes.

Bref…

Je ne déteste pas vraiment le jour de l’An, j’aimerais juste plus d’authenticité. Des souhaits qui viennent du cœur pour soi et pour les autres. Des résolutions réalistes, respectueuses et réalisables. Mais, dans ma vision des choses, ça devrait tout simplement être le travail de chaque jour : gentillesse, générosité, amour de soi et des autres.

En fait, ça doit ça qui m’agresse à la base : pourquoi ne pas célébrer chaque jour ces valeurs plus importantes que jamais en cette ère d’individualisme et de déconnexions humaines?