Rentrer chez soi… sans tout à fait se sentir chez soi

Cette année, j’ai la chance de passer le congé de Noël dans mon pays natal, yeah! En fait, mes billets d’avion sont bookés depuis mai. Eh oui, pas le choix: nous sommes tellement nombreux.ses à rentrer en France pour les Fêtes que les prix des billets d’avion augmentent rapidement et très tôt. Alors, après 10 ans au Québec, j’ai compris la game!

Après l’Halloween, mon entourage a commencé à me poser LA question : « Rentres-tu chez vous pour les Fêtes? » Et j’ai répondu par l’affirmative avec un sourire large jusqu’aux oreilles. Ma réponse aurait probablement mérité plus de nuance, mais pas de temps pour ça quand on croise bien vite un.e collègue dans l’ascenseur ou des parents dans les couloirs de l’école.

Oui, techniquement, je rentre chez nous. Je suis née, j’ai grandi et j’ai étudié là-bas. Je rentre chez mes parents, dans la maison de mes grands-parents dans laquelle j’ai passé tous mes mercredis d’écolière (ce jour de la semaine est une journée sans école dans mon pays natal). Alors, oui, je rentre chez nous.

Sauf qu’avec le temps (DIX ans!), Montréal est devenue mon « chez nous ». C’est quand je suis dans l’avion du retour que je rentre chez moi… Mais ne vous méprenez pas : je suis heureuse de passer ces 2 semaines avec les mien.ne.s (ils.elles restent les mienn.ne.s, for sure, forever).

C’est juste qu’on se voit si peu qu’on met un peu de temps à se reconnecter sur la même fréquence : cela nous prend quelques bouffes (arrosées de quelques bouteilles de vin – so cliché, mais si vrai) pour rattraper tous ces épisodes de nos vies respectives qu’on a manqués. Oui, tout au long de l’année, on s’appelle, on Skype (merci les Internets!), mais un petit décalage demeure parce qu’on a nos vies en parallèle.

Je dis parfois à la blague que je suis une hybride quand on s’étonne de mon accent mi-québécois, mi-français. Cet état « hybride », je le ressens au Canada comme en France. Il ne me déplaît pas; il me définit, même.

Alors voilà, quand je rentre chez nous, je ne me sens pas tout à fait chez nous, mais cela me fait du bien pareil de passer du temps avec les mien.ne.s et de me faire gâter comme mes proches savent si bien le faire!

Est-ce que vos proches habitent loin? Où vous sentez-vous « chez vous »?