Depuis que je suis toute petite, mon temps des Fêtes est pas mal toujours pareil. Le 24 au soir chez ma tante Diane, le 25 chez ma mère. Année après année, c’est la même routine de festivités familiales. Ça peut sembler redondant, mais je les aime bien, moi, mes petites habitudes du temps des Fêtes.
Maintenant rendue à l’âge adulte, les traditions se poursuivent, mais ma présence se fait malheureusement un peu plus occasionnelle. Non pas par manque d’envie de participer au classique jeu du déballage du cadeau enveloppé 36 000 fois bien scotchtappé avec des mitaines de four. Au contraire! Qu’on ose m’y défier, moi et mes moufles culinaires.
C’est plutôt mon gagne-pain qui est devenu mon coupe-réveillon.
Travailler lors des soupers/dîners/brunch et autres ripailles de Noël, on va se le dire, c’est poche un peu. C’est décevant de ne pas pouvoir passer ces petits moments qui, comme la chanson le dit si bien, n’arrivent qu’une seule fois par année, avec nos êtres chers. Même si mon corps est physiquement au boulot, mes pensées, elles, sont plutôt occupées par le souhait de me bourrer la face dans la tourtière et les patates pilées.
Et travailler lors de la période des Fêtes donne un peu l’impression d’appuyer sur fast forward et d’arriver soudainement en janvier, sans vraiment avoir pris conscience que le père Noël est bel et bien passé. Comme si Noël ne s’était pas présenté cette année.
Mais, dans l’fond, je me plains le ventre plein. J’adore mon travail. Je ne l’échangerais pour rien au monde! En commençant dans ce domaine, je savais que Noël, le jour de l’An et toutes les autres fêtes qu’on ne célèbre pas trop, mais qu’on apprécie parce qu’une fin de semaine de 3 jours ça se prend toujours bien, je risquais fort probablement de les travailler. Et une dynamique de travail différente s’installe lorsqu’on travaille le jour de Noël. Entre collègues, mais aussi avec les clients, patients ou passagers pour ceux et celles qui travaillent avec le public.
Ça pourrait être mille fois pire aussi. Ce n’est pas la maladie, un drame ou un désastre qui m’empêche de voir ma parenté. Je suis reconnaissante d’avoir une famille que j’adore et qui sera présente à plein d’autres occasions!
Malheureusement, le monde n’arrête pas de tourner parce que le p’tit Jésus est né. Même si une grande partie des établissements ferment boutique, plusieurs n’ont pas le choix de rester ouverts.
Alors, je lève mon p’tit chapeau de Noël à tous ceux et celles qui travailleront cette année lors du réveillon. Merci de faire ce que vous faites pour que d’autres puissent passer du temps en famille!