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Quand il est temps de laisser partir celui qui occupe et détruit notre cœur
Crédit: Unsplash/Karim Manjra

Le titre de cet article est peut-être trompeur, car les lignes qui suivent ne traiteront pas du tout d’un sentiment de haine ou de colère envers celui qui a pris mon cœur, mais plutôt de la libération que je ressens maintenant que j’arrive peu à peu à le laisser aller, cet homme que j’ai tant aimé. Ce texte s’adresse donc à toutes les personnes qui, comme moi, ont dû ou doivent encore se battre contre leur cœur qui leur crie d’aller vers cette personne qui est à la fois si attirante et si malsaine (pour elles, du moins).

Voici comment tout a commencé et comment tout est en train de finir.

Je vais me permettre ici d’écrire au « tu » et au « je » plutôt que de le raconter à la troisième personne.

 

Je t’ai rencontré via une app de rencontre. Ce n’était pas un coup de foudre, mais il y avait tout de même un goût de revenez-y. Je t’ai revu. Je te trouvais charmant, très drôle, mais j’avais besoin d’un gars qui me fasse sentir qu’il était passionné par moi, un gars qui me drague et qui me fasse sentir belle. Tu n’y arrivais pas alors j’ai voulu mettre fin à notre phase de fréquentation. Je trouvais ça dommage, car je t’aimais bien, au fond. Puis, quand j’ai voulu partir, eh bien, tu as été accueillant, puis tu m’as offert une bière. Ça m’a plu. On a couché ensemble pour la première fois. C’était … magique. Je sentais tout d’un coup que tu me trouvais belle et tu étais si… doux et si attentionné. Ça m’a vraiment mélangée, je ne savais plus ce que je ressentais.

Le temps a quelque peu passé et puis tu as dû partir quelques mois dans ton pays d’origine. Tu étais loin, plus distant. Moi, super insécure, je te voulais proche et je voulais que tu me rassures à l’effet que j’étais importante. Pourtant, c’était dur de faire une place l’un à l’autre avec cette distance. Tu es revenu, Je t’ai embrassé et j’ai eu des petits papillons. Je dirais même des gros papillons. Je ressentais énormément d’amour pour toi. Mais tout s’est gâté par la suite.

On se faisait du mal l’un à l’autre… Tu étais perdu et j’étais plus insécure que jamais. Plutôt que de trouver une façon de se rejoindre ou de communiquer, on ne faisait que se rejeter et être cruels l’un envers l’autre. Puis on se retrouvait. Je voyais tes yeux briller et je me sentais comme la plus belle au monde. Tu m’as déjà écrit que j’étais ton antidote. Tu m’as écrit ça alors qu’on était en train de se faire une cérémonie pour se laisser (oui oui, une vraie cérémonie), tu te rappelles ? Un échange de cadeaux avant de se dire au revoir. Je fais juste me rappeler et mon Dieu que c’était malsain. Mais tu étais ma drogue, alors je revenais. Quand ça allait bien, je me sentais tellement belle et je sentais que j’étais ton « adoration ».

Tu es finalement reparti dans un autre pays et ça m’a aidée à me sevrer. Puis, j’ai aussi rencontré un homme fabuleux, beaucoup plus sain pour moi. Mais même à l’autre bout du monde, tu n’as pas lâché prise. Tu m’appelais une fois par mois. Tu ne me laissais pas partir. Tu es revenu au pays et là encore, tu as communiqué avec moi. Moi, chaque fois que je passais devant chez toi, j’espérais te voir.

Ce soir, on a failli se voir. Mais l’histoire s’est répétée. On a failli, justement. Failli à la tâche de prendre soin l’un de l’autre. On s’est encore rejetés l’un et l’autre, même si ce n’était pas volontaire. Tu as réveillé mon manque. Tu es ma drogue, ne l’oublies pas. J’ai voulu courir vers toi et te supplier de ne pas annuler notre moment ensemble. Mais cette fois-ci, plus de quatre ans suite au début de notre histoire, j’ai réussi à me dire que je devais être forte et ne pas avoir besoin de toi dans ma vie pour faire la pluie et le beau temps, pour me dire si je vaux la peine d’être vue ou pas.

Aujourd’hui j’ai résisté. Aujourd’hui, j’ai réellement commencé à te dire bye, oh toi, chère belette et j’espère que ça continuera ainsi.

 

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