Dans moins d’un mois, la collègue avec qui j’ai l’habitude de luncher AKA ma « col-luncheuse » (collègue-luncheuse) s’en va en congé de maternité. Évidemment, je me réjouis de son bonheur, mais j’ai aussi une petite pensée égoïste : qu’est-ce que je vais devenir, moi?
On travaille pour la même compagnie, mais au quotidien, on ne travaille pas directement ensemble. Ce qui nous a rapprochées, c’est le hasard : des espaces de travail dans le même cubicule et mon incapacité à utiliser un cadenas pour attacher un ordinateur portable à un bureau.
Depuis, elle m’a appris à me servir de mon cadenas et on ne partage plus le même cubicule. Pourtant, on continue de luncher ensemble. On parle boulot et vie perso, on se plaint l’une à l’autre des situations qui nous tannent et on se partage nos petites victoires, on se raconte des anecdotes pour se faire rire et puis on s’encourage.
Ce n’est pas ma seule collègue sympa, mais disons qu’elle accorde autant d’importance que moi au besoin de faire une vraie pause au lieu de manger devant son ordinateur et elle est super bonne pour parler d’autres choses que du boulot. En plus de cette même philosophie de la pause lunch, on s’entend vraiment bien – comprendre ici qu’elle rit de mes jokes et qu’elle a essayé le yoga pour me faire plaisir! C’est mon petit îlot de décompression dans une job parfois stressante. On a nos petites habitudes et cela me réconforte.
En fait, je le sais que ce n’est pas le drame du siècle, que cela va bien aller pour moi pendant son absence et que tout va bien aller pour elle dans son aventure de jeune maman. Je le sais aussi qu’on va continuer à se voir et prendre des nouvelles l’une de l’autre. Je le sais qu’elle va revenir et qu’il y a de très fortes chances qu’on redevienne « col-luncheuse » (je n’ai pas l’intention de rompre notre alliance de « col-luncheuses », mais il s’en passe des choses en une année dans une entreprise, hein!).
Tout cela pour dire que pendant son congé, ce ne sera plus pareil sans elle le midi, elle va me manquer!