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Changement de cap: Quand je me suis enfin écoutée!
Crédit: Pexels

Vous appartenez à quelle génération? De mon côté, je suis à cheval entre celle des X et des xéniaux. Coïncidence ou non, j’avoue que je me suis souvent sentie perdue dans la vie. Il faut dire que je suis née dans les années où, en finissant le secondaire, je me devais de connaître ma vocation… et vous savez quoi? C’est complètement absurde. Comment savoir quel métier je voulais exercer pour le reste de mes jours à l’aube de l’âge adulte? Je me connaissais à peine et je devais choisir là, maintenant, le métier que je souhaitais exercer pour le reste de ma vie?

Malgré beaucoup – voire trop – d’interrogations, j’ai fait un choix. Je suis allée au cégep parce que c’était le chemin à suivre selon mon entourage. J’étais tellement incertaine… mais je n’osais pas le dire. Je pensais que j’étais anormale. Pourquoi avais-je autant de difficulté à savoir ce que je voulais, pourquoi est-ce que je me cherchais autant alors que les autres semblaient aussi certains de leur choix de programme collégial?

 

Assumer d’être différente

Sans trop comprendre le pourquoi du comment, je me suis toujours sentie un peu à part de la masse. La preuve, à 37 ans, malgré un baccalauréat et une maîtrise en poche, je ne savais toujours pas quoi faire de ma vie. J’ai finalement réalisé, ou plutôt accepté, que j’avais fait des études plus pour le monde autour de moi que pour moi-même.

Et une seule question me restait en tête : en dehors de leurs attentes, qui étais-je?

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Prise de conscience : tardive, mais indispensable

Ayant un syndrome d’anxiété généralisée accompagné d’un perfectionnisme aigu sans compter mon besoin inconscient de performer dans tout ce que j’entreprends, j’ai toujours voulu plaire aux autres et spécialement aux gens que j’aime.

Mes premières années de vie ont été modelées en fonction des attentes des autres plutôt que des miennes. Mes besoins et désirs profonds ont longtemps été ignorés. Personne ne me l’a clairement dit, et je ne saurais dire pourquoi, mais dès ma tendre enfance, mon cerveau a cru que seul le regard des autres comptait. Le mien a vite été relié aux oubliettes.

C’est ainsi qu’à 39 ans… sans aucune conviction à propos de ma carrière en dehors de celle de m’être trompée dans mon choix d’études, je me suis dit : Vaut mieux tard que jamais… je change de carrière. Je repars à neuf!

 

Quand l’évidence frappe en plein coeur

Je crois qu’un coup de masse en pleine face aurait été moins douloureux. Moi qui, à l’âge de 13 ans, étais persuadée que ma vie serait toute tracée dès la mi-vingtaine, j’étais bien loin du compte. Je me retrouvais à l’aube de mes 40 ans au carrefour giratoire de ma vie.

Croyez-moi que le mari, les enfants, la carrière gratifiante, la grosse maison, la stabilité et tout le reste était loin d’être de la partie. Mes rêves d’adolescente étaient loin d’avoir été exaucés. Mais était-ce réellement mes rêves ou ceux des autres? Pour atteindre enfin le bonheur, devais-je suive les normes de la société et bien paraître afin d’assurer mon succès, tel que défini par les autres?

Au final, après maintes réflexions, thérapies et groupes d’entraide, j’ai fini par conclure que je n’avais plus d’autres options que celle de me choisir, de me centrer sur moi pour être heureuse, et ce, même si ça risquait de déplaire aux gens de mon entourage.

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Vivre en fonction de soi

J’avoue que je pensais que ce serait plus facile. Je me suis dit : « Enfin, j’ose, je me choisis, ce sera facile! » Eh bien, non. Un changement de carrière ne rime pas nécessairement avec bonheur. Je ne regrette absolument rien. J’aime où je suis rendue aujourd’hui, quoique je doive avouer que j’aurais aimé faire mes prises de conscience plus tôt. Cependant, j’ai appris et je suis fière de moi et de mon cheminement. À 39 ans, apprendre un nouveau métier, c’est de la peau!

Accepter de repartir à la base et annuler tous tes investissements de temps et d’énergie des 15 dernières années, c’est demandant, exigeant et il faut savoir être humble. Ok, tout n’est pas perdu. Parfois les expériences du passé vont servir. Par contre, l’expérience est loin de rimer avec reconnaissance.

Décevant, me direz-vous? Oui, mais être dans son élément, c’est 100 fois plus gratifiant que d’avoir une carrière qui ne représente un succès qu’aux yeux des autres.

 

Réussir : quelle est la recette?

Au final, réussir sa vie, c’est répondre aux critères de la société ou aux vôtres? Pour moi, c’est aimer mon travail et accepter d’avoir un chemin de vie différent des autres! Je crois sincèrement que chaque expérience nous arrive pour comprendre et évoluer vers une meilleure version de soi-même…

Mais si un jour, vous vous posez la question suivante : suis-je à ma place ? Dites-vous bien que vous êtes loin d’être la seule.

Une remise en question, c’est le signe qu’il est temps de réaligner votre route de vie en fonction de vos besoins, vos aspirations et vos désirs. Laissez tomber les attentes des autres. Il est grand temps de vous mettre en priorité.

Vous hésitez encore? J’ajouterais: osez et persévérez malgré les difficultés parce qu’au bout du chemin, c’est vous que vous trouverez!

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