Quand je me compare, bien souvent je me console et puis parfois je me décourage. Il y a quelques semaines de cela, j’ai traversé une de ces phases durant laquelle la balance penchait plutôt du côté découragement (merci la fin de l’automne!).
J’enfonce une porte ouverte en écrivant que comme bien du monde, je ressens au quotidien une obligation de performance à laquelle j’ai parfois du mal à résister. Et pourtant, j’en ai de la résistance! J’enfonce un peu plus la porte déjà bien ouverte en ajoutant que les médias sociaux n’arrangent rien. Mais j’éprouve le besoin de les écrire, ces évidences; cela me fait du bien.
Un samedi matin, donc, durant cette phase de découragement, je me suis poussée pour aller au yoga et c’est là, sans crier gare, qu’une petite phrase m’est tombée dans l’oreille et m’a fait rebondir (ou redonner la patate, comme on dirait dans mon pays natal).
Je ne sais pas pour vous, mais j’en entends souvent, des petites phrases censées m’aider à mieux vivre au quotidien et à surmonter les moments un peu plus gris. Mais je les retiens rarement; elles me glissent dessus, ces petites phrases, même qu’elles m’agacent à certains moments. D’ailleurs, peut-être que ma petite phrase vous agacera; c’est correct, je ne le prends pas personnellement!
Bref, ce samedi matin, j’étais réceptive et la petite phrase suivante, dite par la professeure de yoga, m’a fait beaucoup de bien : « L’important, ce n’est pas jusqu’où l’on se rend, mais comment on s’y rend ».
Alors oui, elle parlait d’une posture requérant quelques efforts de force et de souplesse, à atteindre selon ses capacités. Tant pis si elle n’est pas parfaite, pourvu que la blessure soit évitée. Mais pas seulement… parce que l’association étroite entre le corps et l’esprit qui donne un double sens à cette phrase, c’est ce qui me fait tant aimer le yoga.
Mon petit bilan de vie n’est pas l’illustration conventionnelle de la réussite, mais j’y suis arrivée en m’écoutant, en prenant une distance face à certaines pressions, influences, personnes et situations pour me préserver. Et cette petite phrase m’a rappelé que c’est ça le plus important!
Est-ce qu’une phrase d’apparence banale vous a déjà fait profondément réfléchir?