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« Tes amis, ils ont des enfants? »
Crédit: Unsplash

« Mais, dis-moi, tes amis, ils ont des enfants? »

Cette question de mon père, somme toute innocente, a éveillé en moi un petit questionnement. Quand il parle de mes « amis », il pense à celles et ceux qu’il connaît et qui me suivent depuis l’école. Et la réponse est simple : non.

J’ai quelques copains et copines qui ont des enfants (un très petit nombre, d’ailleurs), mais mon « noyau dur », mes ami.e.s les plus proches, n’en ont pas.

Il faut dire que je ne compte pas mes amies rencontrées à Montréal qui ont eu des enfants au cours des dernières années, car elles sont un peu plus vieilles que moi. Je présume que ce que mon père veut dire, c’est « Est-ce que les gens de ton âge (donc de 28-29 ans) ont des enfants? ». Et la réponse, c’est non. Il n’y a pas de mariages non plus d’ailleurs.

Cette simple question ne m’a pas dérangée, car elle peut être légitime, mais elle m’a tout de même poussée à me poser plein d’autres questions:

Sommes-nous une génération qui ne fera pas d’enfants? Je ne pense pas.

Est-ce que mon groupe d’amis est en retard dans la vie? Vraiment pas.

Est-ce qu’on s’en fou? Un peu quand même.

Parce que fonder une famille, ce n’est pas le but de tous et parce que chacun a son rythme et ses envies, en fait. Je dis ça pour mes ami.e.s, parce que moi, ça commence à me travailler quand même. Me retrouver célibataire à presque 29 ans, oui, ça me fait flipper. Au-delà d’avoir des enfants (ce qui est finalement le dernier de mes soucis en ce moment), c’est surtout la sensation de stagner, voire de revenir en arrière, qui me pose problème. La vie est-elle un éternel recommencement? On dirait bien que oui. Il va donc falloir faire avec, je le sais.

Je dois avouer que je ressens un certain malaise, surtout parce que j’approche de mes 30 ans et que la société me met la pression (ou est-ce que je me la mets moi-même?). Et je ne suis pas la seule dans cette situation: Emma Watson a récemment parlé de cette même pression de la trentaine il y a quelques jours en entrevue avec Vogue British.

Ça se passe à 9 min 30, mais je vous invite à écouter toute l’entrevue qui est très nice.

 

Alors non, je n’ai pas d’enfants, mes ami.e.s non plus, et ce n’est finalement pas bien grave. Parce que la société change et que faire des enfants au début de la vingtaine est un phénomène moins fréquent de nos jours.

Quoi qu’il en soit, l’approche de la trentaine me pousse à me questionner: Est-ce que j’ai vraiment envie maintenant de la vie maison/ mariage/ enfants ou est-ce que c’est la société qui me fait croire que ce serait le moment? Je ne le sais pas, mais je sais que je ne suis pas la seule à me poser la question.

En ce moment, je répète à qui veut bien l’entendre que 40 ans est le nouveau 20 ans. Parce que je me dis qu’à 40 ans, j’aurai (en principe) passé par-dessus toutes ces bêtises d’engagements, d’hypothèque et de mariage et que je pourrai enfin vivre ma vie sans pression.

Ce n’est peut-être qu’une pensée magique, symptôme de mon incapacité à vivre au jour le jour, mais j’y crois et ça me rassure.

 

Qu’est-ce que vous vous répétez pour oublier le poids des attentes de la société?

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