Quelqu’un a pendu un mannequin à l’effigie de Greta Thunberg voici pourquoi c’est tellement problématique
TPLCe matin, les autorités de Rome ont découvert un mannequin à l’effigie de Greta Thunberg pendu sous un pont avec le message « Greta is your God » (Greta est ton Dieu) et ce geste est tellement problématique et violent. Derrière cette macabre action se cache une réalité effrayante: les femmes qui prennent la parole dérangent encore et risquent trop souvent leur sécurité pour le faire.
En plus de se faire fréquemment discréditer, les femmes se font trop souvent menacer, intimider, rabaisser et parfois même agresser lorsqu’elles émettent leurs opinions en public ou qu’elles s’engagent dans des causes qui leur sont chères. Quand on pense que les femmes doivent déjà se battre plus fort que leurs homologues masculins pour obtenir un temps de parole, puis continuer de se battre pour maintenir cette place et faire respecter leur parole (le mansplaining, ça vous dit quelque chose?), c’est vraiment effrayant (et 100% problématique) de réaliser qu’on peut littéralement être la cible d’attaques parce qu’on parle de choses qui ne « plaisent » pas à certaines personnes.
Les exemples abondent: Gina Miller, une femme d’affaires, reçoit des menaces de mort parce qu’elle se positionne contre le Brexit, Greta Thunberg se fait fréquemment insulter (et dans le cas actuel, elle se fait carrément menacer et les autorités de Rome ont d’ailleurs ouvert une enquête pour menaces aggravées parce que oui, c’est vraiment grave) pour être à la tête d’un mouvement environnemental, Valérie Plante, la mairesse de Montréal, se fait intimider et menacer sur les réseaux sociaux pour avoir pris position contre le projet sur la laïcité du gouvernement Legault, des critiques de film se font harceler en ligne pour avoir soulevé que le film Joker peut être problématique sur certains aspects, etc.
Et c’est sans parler de toutes les petites violences quotidiennes que les femmes (et toutes les personnes qui s’identifient comme femmes) subissent.
Bref, être une femme et prendre la parole, c’est dangereux. Surtout quand nos paroles dérangent, mais pas que.
Pourtant, on a notre place dans l’espace public. Et on compte bien la prendre.