Je ne suis pas née avant l’invention d’Internet (j’ai vérifié sur Wikipédia!) mais je suis née avant qu’Internet ne se banalise dans notre quotidien. C’est peut-être ce qui explique mon inaptitude à développer des liens avec d’autres humain.e.s via les réseaux sociaux, les clavardages, les communautés virtuelles ou même via un échange de courriels. Ou peut-être pas!
Et je ne parle même pas ici d’entrer en contact sur un site de rencontres (inconcevable pour moi!) mais juste de sympathiser avec quelqu’un.e, d’échanger et de manifester de l’empathie. Même au travail, je dois interagir plusieurs fois par semaine avec de nouvelles personnes et briser la glace par échange de courriel m’est difficile : il faut que je leur parle ou que je les rencontre!
Je suis toujours très curieuse d’entendre mon entourage me parler de ses interactions avec des membres d’une communauté virtuelle, des gens jamais rencontrés dans la vraie vie et avec qui pourtant ils.elles ont développé des liens. Car pour moi, intégrer la communauté Ton Petit Look a été tout un défi. Et j’essaie de comprendre : pourquoi suis-je incapable de développer une relation en ligne?
C’est peut-être parce que je suis trop attachée aux mots : j’ai tendance à peser chacun d’entre eux lorsque j’écris une phrase, puis je traite chaque phrase que je lis de la même façon. Bref je me prends la tête avec tous les échanges écrits : j’en déduis des choses, je m’en imagine, je crains de mal communiquer mes idées, c’est l’enfer!
Ce qui m’amène au point suivant, c’est peut-être parce que j’ai besoin de spontanéité, cela me rassure. En effet, j’ai dans l’idée que c’est plus difficile de contrôler dans son intégralité sa communication en live face à quelqu’un.e que sa communication écrite. En échangeant via les médias écrits, j’ai donc l’impression de pouvoir me faire plus facilement induire en erreur par mon interlocuteur.
C’est peut-être que je suis très sensible au body language et aux intonations : pour être en confiance ou charmée, j’ai besoin de voir la personne en mouvement. Et pour avoir le sentiment que je peux échanger en toute liberté sans me censurer, j’ai besoin de voir les réactions de la personne à qui je m’adresse.
Ou alors, c’est peut-être que je suis juste faite de même puis ce n’est pas la fin du monde, pas vrai?!
Et vous, avez-vous de la misère avec les interactions virtuelles?