« L’intestin, le deuxième cerveau? » C’est ce qui attire l’attention des derniers temps en recherche! Le microbiote intestinal est le superhéros des temps modernes, on dirait! Nos bactéries intestinales fêtent leur moment de gloire grâce à leur implication dans la digestion, le système immunitaire et même le fonctionnement du cerveau. Le célèbre microbiote intestinal! C’est bien beau tout ça, mais semble-t-il qu’il ne soit pas le seul à être si glorieux. Youhouuu…Y’a le vagin aussi! Et je vous en parle!
Parlons de flore vaginale!
Le microbiote vaginal, en bref
Eh oui…Le populaire vagin fait son entrée en matière de microbiote. Ce dernier compte a lui seul une population de bactéries qui lui est UNIQUE! OUI ! les femmes détiennent leur propre espèce: Criibacterium bergeronii.
Parlons donc, aujourd’hui, du microbiote vaginal…La flore vaginale serait-elle la nouvelle héroïne de l’heure?
Commençons par dire que cette flore a un impact indéniable sur la santé de la femme… Et de son bébé évidemment. Plusieurs femmes connaissent Madame Vaginose Bactérienne!? Celle-ci n’annonce rien de bon pour le microbiote vaginal!
La maudite vaginose…
La bactérie de la vaginose; celle qui cause douleurs et pertes vaginales malodorantes! Cet individu microscopique, à lui seul, peut provoquer des fausses couches, accouchements prématurés et des infections maternelles et néonatales.
C’EST PAS RIEN…
La bactérie de la vaginose modifie le microbiote vaginal et le rend moins « sain ». Ça sent pas bon tout ça… 😮
Y’était temps qu’on l’étudie!
« Mais comme beaucoup d’affections qui ne concernent que les femmes, la vaginose a reçu moins d’attention en recherche. » déplore Janneke van de Wijgert, épidémiologiste au Institute of Infection and Global Health de l’université de Liverpool, au Royaume-Uni.
Les scientifiques le disent: les problèmes au niveau du microbiote vaginal sont à considérer, autant, voire plus que celui de l’intestin!
Le vagin nous dévoile (enfin) ses secrets
On dirait que le vagin commence à livrer ses secrets…
Les chercheurs estiment que près du tiers des cas de VIH pourraient être évités si les « bonnes » bactéries régnaient dans tous les vagins. C’est la même chose pour les autres types d’ITS.
Outre le risque d’ITS, l’absence de « bonnes » bactéries menace aussi la grossesse. Certaines études concluent même que la flore vaginale des Afro-Américaines serait liée à deux à trois fois plus de risque d’accoucher prématurément que les Caucasiennes.
Finalement, la nouvelle mission des scientifiques: éviter la transmission du VIH et d’autres ITS, diminuer le risque de fausses couches, mais aussi prévenir une partie des 13 millions de naissances prématurées qui surviennent dans le monde chaque année. Pour ce faire, le rôle du microbiote vaginal est monumental.
En plus…la flore vaginale est léguée de mère en fille, au moment de l’accouchement. Cela peut devenir une charge invisible qui se transmet de génération en génération.
Morale de l’histoire: on continue d’étudier le corps de la femme! Let’s go, progrès scientifique, tu sauves des vies!
Source d’information: Québec Science