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Quand le besoin d’être aimé.e nous mène à notre propre perte
Crédit: Noah Buscher/ Unsplash

Depuis quelque temps, j’ai remarqué que telles les montagnes russes, mon estime fait face à des hauts et des bas et je dirais même que quand elle est en chute libre, j’ai parfois peur qu’elle ne remonte jamais. En essayant de comprendre un peu ce qui se passe avec moi, j’ai soudain eu le flash de Blanche-Neige et de sa méchante belle-mère. Vous allez peut-être vous dire que j’en fume du bon, mais non, mon cerveau fait des liens comme ça tout seul ! En fait, j’ai remarqué que tout comme la belle-mère, j’ai tendance à m’appuyer sur le reflet que me renvoient les autres pour déterminer si j’ai de la valeur ou pas, et c’est là que je fais erreur.

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Vous avez sûrement tous et toutes en tête le personnage de la Reine (la belle-mère) qui questionne constamment le miroir pour savoir qui est la plus belle… Eh bien elle me fait penser à beaucoup de gens dans notre société, et je n’y fais pas exception!

Parfois, nous sommes si concentré.e.s. à regarder si on plait aux autres, par exemple en regardant le nombre de likes reçus sur une photo, qu’on en perd l’essentiel. Voilà pourquoi je suis totalement en accord avec la suppression des likes sur Instagram. En fait, j’ai le sentiment que plusieurs d’entres nous cherchons à être les plus beaux/belles et les plus performant.e.s possible, car on croit que cela va nous assurer de trouver notre prince ou notre princesse et de le ou la garder, mais aussi d’être aimé.e.s en général.

Mais si je reviens à Blanche-Neige (aaaaah, ce qu’on apprend grâce aux contes), qui termine la plus heureuse? Blanche-Neige qui, malgré qu’elle soit la plus magnifique, vit sans trop se préoccuper de sa beauté, ou la Reine qui base son bonheur sur la réponse du miroir à savoir qui est la plus belle? Clairement pas la Reine, hein!

Là où je veux en venir, c’est que ces derniers temps, mon contexte de vie a fait en sorte que j’ai eu moins de miroirs autour de moi pour me refléter toutes mes forces, et j’ai même eu des miroirs qui m’ont parfois davantage renvoyé mes vulnérabilités et mes points à travailler en pleine face.

Je suis alors revenue à mon premier réflexe: en faire plus et plus pour être sûre de m’assurer que là, on allait m’aimer. J’ai même été découragée en me disant que peu importe ce que je ferais, j’étais rendue la plus laide du royaume et que ça ne changerait pas.

Mais vous savez quoi? J’ai réalisé que j’étais fatiguée, car j’avais eu une grosse année haute en émotions et que j’avais simplement besoin de repos et de prendre soin de moi. Donc, c’est sûr que je n’ai pas l’énergie pour me démarquer ces temps-ci, mais c’est OK ! Je ne pense pas que pour être aimé.e ou pour s’aimer, on doive toujours être au top

Quand votre plante commence à faner, est-ce que vous lui criez dessus en lui demandant de se forcer un peu? Non…En principe, vous lui donner de l’eau, un peu plus de soleil; bref vous prenez soin d’elle ! Alors soyez donc votre propre plante et laissez-vous le droit de faner un peu, parfois. Les personnes qui vous aiment vraiment verront la fleur que vous êtes à travers les pétales perdues et les feuilles endommagées.

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