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Pour toutes ces amitiés que j’ai perdues
Crédit: Artem Kovalev/ Unsplash

Des fois, j’aimerais ça aller prendre un verre avec du monde à qui ça fait trop longtemps que j’ai parlé. Faire abstraction du gap entre nos vies et juste voir comment ça va. Constater l’évolution. Rattraper le temps perdu.

T’sais, du monde qui a déjà été essentiel dans ta vie, mais que t’as arrêté de voir depuis trop longtemps pour envoyer un casual « what’s up? » sur Messenger. Perdu de vue sans aucune raison valable. Des bonnes amies du secondaire. Des trop bonnes rencontres du Cégep. Des nices personnes de l’université.

Je me rends compte que la vie passe vite et que je n’arrive pas à keep track de tout ce beau monde-là. Autant j’aime avoir des relations amicales limitées que je ne suis pas capable de m’empêcher de me demander ce que « une telle » est devenue, mille ans après notre graduation. Pis je stalk. Damn oui: je stalk. Ce n’est pas parce que je ne t’ai pas vu depuis 8 ans que je ne sais pas que tu as mangé un pavé de saumon qui avait l’air vraiment taste pour souper. Ou que ta sœur s’est mariée. Ou que tu es rendu à ton quarante-douzième diplôme.

C’tu ça être adulte? Parce qu’honnêtement, ça suck. J’ai l’impression d’avoir laissé sur hold pas mal de personnes qui m’étaient chères. De leur avoir failli. Un peu comme les familles de Sims sur l’ordinateur familial chez mes parents, sauf que leurs vies ont continué d’évoluer parallèlement à la mienne. Farewell, les Gothik.

J’ai pas la force de réintégrer dans mon quotidien tout le monde que j’ai perdu en cours de route, mais j’aimerais tellement ça le faire à temps partiel. Juste pour être sûre que ça va. Pis aider si ça ne va pas. Une entente contractuelle, no big deal. On catch up, répare ce qu’il y a à réparer, pis nos chemins se séparent à nouveau, ok?

Parce que j’aurais aimé ça être là pour tes victoires. J’aurais aussi voulu te consoler quand ça n’allait pas. Je m’excuse pour mon absence non motivée. Veux-tu aller prendre un café?

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