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Le 1er juillet, je suis déménagée… nulle part
Crédit: Steven Lewis/ Unsplash

1er juillet. Journée synonyme de boîtes et de douleur lombaire. Synonyme aussi de bière et de changement d’adresse. Comme bien des gens, j’ai moi aussi pris part à la journée des déménagements il y a quelques semaines déjà. J’ai quitté le Plateau-Mont-Royal et je laisse derrière moi mon beau 4 ½ , les souvenirs qui y sont rattachés, ma coloc et le mur de briques nice du couloir menant à la cuisine.

 

J’ai paqueté tous mes avoirs. Mis dans des boîtes le principal et aussi le superflu que je possède. Ce n’est pas nouveau tout ça, je commence à m’y habituer. En 5 ans, j’ai fêté la fête du Canada en me prenant pour le Clan Panneton à 3 reprises.

 

Cette fois-ci, c’est un peu différent. Parce que lorsqu’on me demande où je vais, je n’ai pas de réponse. Parce qu’en fait, la vraie réponse, c’est que je n’emménage nulle part.

Mes biens personnels eux, ils ont trouvé domicile, par contre. À la place de se faire dépaqueter dans un nouvel appart comme les autres années, ils resteront cette fois-ci bien collés les uns aux autres. Soigneusement entreposés pour une période encore indéterminée.

 

Pour quelques mois, j’ai décidé de mettre ma vie de Montréalaise sur hold. J’ai choisi de quitter mon confort et de momentanément me lancer dans le vide un peu. Mais juste un peu. Mettons pas niveau base jumping sauter dans le vide, mais plus du genre sauter dans le creux avec des swim aids. Rien de trop gros, mais juste assez pour altérer ma routine un p’tit peu.

 

J’aimerais avoir le guts de partir sur un nowhere, juste comme ça pour vraiment longtemps et découvrir les moindres petits recoins de la planète toute entière. Laisser tout dernière moi et faire le plein de nouveaux souvenirs éparpillés sur les cinq continents.

 

Mais pour l’instant, c’est un peu trop gros comme saut. Je commence donc par tâter le terrain en partant quelques semaines en terre semi-connue. C’est toujours plus rassurant de sauter avec un gilet de sauvetage, même si on sait nager. Alors, je quitte vers un pays dont j’ai déjà visité quelques villes et où que je connais quelques personnes. Un peu plus sécurisant.

 

Je pars dans une dizaine de jours et je n’ai toujours pas d’itinéraire. Je n’ai aucune idée de quoi auront l’air mes deux prochains mois et, étrangement, ça ne me stresse aucunement. Au contraire, ça m’apporte un grand sentiment de liberté. Je peux vivre au jour le jour, et faire vraiment ce dont j’ai envie quand j’en ai envie. La vie de bohème, c’est un peu plus houleux, mais beaucoup plus attrayant, selon moi.

 

C’est vrai que quelques fois, l’idée de ne plus avoir d’appartement à mon retour me stresse un peu. Mais curieusement, j’angoisse plus à l’idée de m’engager et de me savoir rattachée à un endroit. Alors je préfère vagabonder un peu et me trouver une demeure en temps et lieu.

 

Qui sait ce que l’avenir me réserve!

 

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