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J’ai un secret qui me pousse à me dépasser
Crédit: Randalyn Hill/ Unsplash

J’ai un secret, un lourd secret. C’est un secret que la majorité de mes proches connaît, à l’exception de mon père. Je déteste mon emploi, et le patron, c’est mon père. Ça a commencé comme un rêve rempli de promesses et de possibilités. Je crois énormément en la compagnie et en son potentiel; le problème est que le dirigeant est essoufflé, au bout de son rouleau pour de multiples raisons personnelles et, surtout, borné. La chose qu’il fait le mieux, c’est micromanager et laissez-moi vous dire que ça empêche sérieusement la croissance de l’entreprise.

J’ai beau essayer de lui expliquer, de pousser, d’arriver avec plein d’idées et de projets, rien n’avance. Alors je me retrouve moi-même essoufflée, épuisée et je me sens surtout comme un aliment périmé. Je suis fatiguée que mes capacités, mon talent et mes aptitudes ne soient pas exploités à fond, et je suis fatiguée de me faire miroiter des promesses de beau futur et d’affaires stimulantes sans que rien n’aboutisse.

La compagnie va bien, certes, mais j’ai été engagée pour la faire grossir et avancer vers le futur, et nous sommes toujours au point de départ. J’ai réussi à améliorer les conditions des employés, la culture de l’entreprise et ce qui l’entoure, mais ma créativité et mon besoin de gestion ne sont pas vraiment titillés.

Mon problème, c’est que j’ai besoin de la stabilité financière que ce travail m’apporte. Je suis privilégiée, j’ai un travail bien payé qui correspond beaucoup à mon domaine d’étude, mais je ne suis pas stimulée ni mise au défi. Puis, ça reste mon père et je suis maladivement loyale. Et il y a le fait que j’y crois vraiment, à cette compagnie. S’il pouvait seulement faire confiance et laisser les choses aller…

Ce qui m’emmène à vous dire que pour m’adapter à la dure réalité, j’ai dû créer mon propre projet. C’est encore embryonnaire, mais je dois un immense merci aux gens qui m’ont poussée à le commencer, car déjà je me sens plus allumée et motivée. Je crois vraiment en ce petit projet que je prépare, et même s’il n’est pas 100% unique, il est à moi et j’ose penser que ça va éventuellement fonctionner, car il me représente tellement et puise dans mes plus grandes passions.

Pour ce qui est de mon emploi, je continue d’espérer que les choses changent éventuellement, mais en attendant, je vais peut-être arrêter d’être malheureuse parce que j’ai aussi autre chose qui m’attend. En tout cas, c’est ce que j’espère pour le moment. À suivre.

 

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