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Je ne suis pas née ambitieuse, je le suis devenue
Crédit: Edy Lauton/Unsplash

J'ai eu la chance de pouvoir faire de longues études et, sortie de l'école, je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance à ma vie professionnelle. Alors que bien des gens de ma promotion aspiraient à des postes à responsabilités, disons-le franchement, je n’avais aucune ambition professionnelle.

Ce n’est donc pas un hasard, je pense, que je sois tombée en amour avec un chum très ambitieux. Ce que je n’avais pas m’attirait et puis avancer dans son ombre était rassurant et me fournissait l’excuse parfaite pour justifier mes jobs challengeant peu mes compétences. Nous avons d’ailleurs changé de ville et de pays ensemble afin de lui permettre de belles avancées professionnelles. Moi, je démissionnais puis je m’adaptais une fois sur place. D’autant que j’étais privilégiée : je n’avais pas de contrainte financière puisqu’il subvenait à nos besoins.

Jusqu’à ce que je sente qu’un avenir de célibataire m’attendait un jour prochain parce que… la vie, quoi! Et que je réalise qu’avec mon salaire et un kiddo, j’étais cuite toute seule. Cela a été une méchante claque de comprendre que j’allais devoir prendre mon mal en patience sous peine de galérer. Ici, certain.e.s me jugeront, d’autres me comprendront.

J’ai donc décidé de sortir de ma zone de confort et j'ai eu la chance de me trouver un travail mieux payé et aussi plus demandant. Cela n’a pas été un move des plus heureux pour toutes sortes de raisons, mais financièrement, j’étais autonome!

Et puis, j’ai rechangé, pour être encore mieux payée. Surprise, j’ai découvert un travail qui me challenge et me plaît. Soucieuse de toujours vouloir faire mieux, je peux embarquer mon ordinateur à la maison le week-end ou le soir, même si on ne me le demande pas.  J’ai aussi découvert la philosophie de la grosse corpo avec des bonis (le bon vieux principe de l’âne et la carotte, quoi!). Enfin et surtout, j’ai découvert une équipe qui a de grosses attentes vis-à-vis de moi tout en m’encourageant et s’inquiètant de savoir comment m’aider quand je suis débordée. Et j’aime tout ça!

Je ne souhaite toujours pas être calife à la place du calife, mais je souhaite plus d’autonomie et je suis contente qu’on me confie des dossiers avec toujours plus d’enjeux. J’espère aussi plus de sous pour peut-être un jour être capable de nous acheter un chez-nous.

Je suis consciente que mon évolution professionnelle compense ce que je ressens comme un échec familial (petite, je n’ai jamais rêvé d’un enfant en garde partagée). Je ne sais pas si ce beat me conviendra toujours, mais aujourd’hui, il me donne l’impression d’avoir trouvé mon équilibre!

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