Accepter mon physique n’a jamais été un gros défi pour moi. C’est une chance, j’en suis consciente. C’est aussi un statement qui peut paraître prétentieux. Alors non, je ne me crois ni irrésistible ni dénuée de défauts, simplement je m’accepte telle que je suis à quelques retouches prêt. D’ailleurs, je ne remercierai jamais assez mes parents de me répéter depuis toute petite que je suis une fille intelligente et à mon entourage de me le faire sentir (vrai ou faux, l’important c’est d’y croire!).
Puis sont arrivés les cheveux gris, ou blancs, selon mon mood identitaire. Ils sont d’ailleurs arrivés très tôt et discrètement, merci la génétique… avant que la machine ne s’emballe, bien trop rapidement à mon goût! J’ai ainsi une belle mèche blanche sur la tempe qui me vaut le surnom de Cruella auprès de
mon coiffeur.
Crédit : Vanessa Tato
Et, je les maudis mes petits cheveux gris. Et là, si tu n’en as pas, voici une précision pour que tu me comprennes bien : les cheveux gris ont une texture différente qui leur donne le super pouvoir de toujours (TOU-JOURS, et je pèse mes mots) se dresser en se tortillant au-dessus de mes mèches brunes. Ils attirent mon regard dans le miroir et celui des autres dans à peu près toutes les situations de rapprochement vécues à la lumière du jour (eheh).
Alors, je suis partie en quête de conseils pour les dompter. Testé et approuvé : la clé, c’est une bonne hydratation, ne pas hésiter à y aller franco avec les conditionneurs et les soins à base d’huiles. Un autre point qui m’a frappé dans cette quête, c’est d’y apprendre que je devais prendre soin de ma coupe sous peine de paraître… « négligée »! Un autre carcan dans lequel la société nous a enfermés, girls: un homme poivre et sel, c’est sexy, nous autres, on est négligées…
Malgré tout, j’ai fait le choix ne pas colorer mes cheveux (tout en respectant les autres choix). Beaucoup par paresse : cela ne me tentait pas de traquer la repousse dans le miroir pour replonger régulièrement dans la teinture; il me semble consacrer bien assez de temps à mon apparence. Un peu aussi parce que le temps passe, notre corps nous le rappelle d’ailleurs, puis il me semble que l’accepter (et parfois travailler un peu à l’accepter) me permet finalement de me recentrer sur des choses plus essentielles dans la vie, namasté! Et, avec le temps, je commence à les aimer mes maudits petits cheveux gris chéris.