Aller au contenu
La maudite productivité ou mon obsession d’en faire toujours plus
Crédit: Carl Heyerdahl/ Unsplash

C’est moi ou on vit dans une société obsédée par la productivité? Ce n’est pas mêlant, j’ai l’impression que je dois performer partout : au travail, dans mon couple et même dans mes loisirs.

Au travail, je me demande si je complète mes tâches assez rapidement, assez bien. Dans mon couple, je me demande si je suis assez présente, à l’écoute, compréhensive; si je suis une bonne partner qui contribue adéquatement à la relation. Et dans mes loisirs, je me demande si ça vaudrait la peine de rentabiliser telle passion ou si je suis assez douée pour que ça vaille la peine de continuer. Ouf!

Heureusement, ma famille et mes amitiés me donnent un petit break. Et c’est drôle parce que quand j’y pense, ma volonté d’être « efficace », « productive » ou « meilleure » semble tout droit sortie de… ma tête. Personne n’est à côté de moi à me demander d’en faire plus, plus vite et mieux… et pourtant. Ça n’est probablement pas sorti de nulle part pour s’insérer insidieusement dans mon cerveau, cette idée-là.

Alors, ça sort d’où?

La presque-sociologue en moi est bien fascinée par la question et par toutes les théories qui tentent de lui offrir une explication. Mais qu’on se dise que c’est une conséquence directe de la société moderne/ post-moderne ou que c’est le néolibéralisme qui nous a imposé l’idée de la productivité à tout prix (ou plutôt, au meilleur prix, lol), reste que concrètement, j’ai souvent l’impression que je devrais en faire « plus ». Simultanément, j’ai aussi souvent l’impression de me brûler à rouler constamment à 100 miles à l’heure. Bien étrange que ces deux sentiments contradictoires cohabitent dans mon pauvre petit esprit.

Alors, on fait quoi avec ça?

J’ai lâché ma maîtrise en sociologie, alors je ne vais certainement pas gérer la situation avec des concepts abstraits et des grandes théories. Récemment, j’ai plutôt décidé de ralentir et, surtout, d’être plus douce envers moi-même. J’ai besoin de me rappeler consciemment que je suis le genre de personne qui aime faire de son mieux et que mon mieux est « assez ». Je veux continuer de m’améliorer, mais ironiquement, ce n’est pas en me tapant sur la tête que ça va arriver.

Et surtout, surtout, j’ai le droit d’apprécier mes temps libres et mes loisirs sans ressentir le besoin d’être, disons, assez douée en bricolage pour en faire un métier; ce n’est pas le métier que j’ai choisi, ce n’est pas pour rien et il y a des limites à vouloir s’ouvrir toutes les portes possibles et imaginables. Genre, c’est correct d’avoir des loisirs… pour se divertir. Compris, mon cerveau?

Bon, une bonne chose de réglée! Maintenant, il ne reste plus qu’à appliquer ce beau lâcher-prise au day to day, ha!

Plus de contenu