Les troubles alimentaires seraient la troisième maladie chronique la plus importante selon la Société canadienne de pédiatrie (2003). Et ce sont les maladies mentales qui ont le plus haut taux de mortalité. 5 à 20 personnes atteintes vont décéder. Et au Québec, au moins 10 % des femmes entre 13 et 30 ans souffrent de TCA. Douze ans après avoir été hospitalisées, beaucoup de personnes souffrent encore de troubles alimentaires.
Malgré cela, malgré la prévalence et la gravité de la problématique, les ressources sont gravement manquantes. La clinique des TCA du Douglas, ressource SURSPÉCIALISÉE et référence en TCA pour le Québec, a seulement 6 lits à l’interne et 15 places au programme de jour, et ça pour la totalité de la province. Et il demeure important de savoir que de nombreux troubles alimentaires sont encore très méconnus. On connaît un peu l’anorexie et la boulimie, et l’accès hyperphagique est maintenant entré dans le DSM. Mais il existe d’autres troubles (vous pouvez vous informer ici) dont on entend peu parler.
Il serait pertinent de connaître les facteurs qui peuvent causer ces troubles, les conséquences, les premiers symptômes, les différences entre les troubles… Sachant à quel point les TCA sont communs, il est définitivement temps d’agir! Et de s’assurer que des personnes bien formées interviennent auprès des gens atteints. Surtout sachant à quel point la minceur est valorisée.
Lorsque j’ai perdu du poids en raison de mes troubles anxieux, j’ai reçu une foule de compliments. Pourtant, je me trouvais désormais en sous-poids. Malgré tout, beaucoup de gens m’ont félicitée pour ma perte de poids. Ensuite, avec la prise de médication et l’anxiété qui diminuait, j’ai pris du poids. Rien de dramatique, mais assez pour que ce soit bien visible. Et alors combien de commentaires j’ai eus sur le sujet! On me recommandait des régimes, des entraînements, des suppléments alimentaires… Alors que dans les faits, ma perte de poids était négative, et ma prise de poids essentielle, ce n’est pas de cette façon que ça a été perçu.
Dans ce contexte, il semble tellement facile de développer un trouble alimentaire! Cependant, il est important de garder en tête que de nombreux facteurs influencent le développement de ces troubles. Des facteurs biologiques, sociaux, environnementaux, psychologiques…
C’est pour cette raison que les gens qui interviennent doivent être formés adéquatement!