Aller au contenu
J’ai des gros seins – Partie 2
Crédit: Unsplash

Je vous racontais récemment que j’avais pris la décision d’entamer les procédures pour la réduction mammaire dans un premier article (ici). Je dois dire que vous avez été plusieurs à m’encourager et à partager vos propres histoires, ce qui m’a fait beaucoup de bien! Merci!

Lors d'un rendez-vous de routine, j’ai abordé le sujet avec ma nouvelle médecin. Je m’étais préparée mentalement à me faire décourager ou encore juger. Il faut dire que ma mère qui a subi l’intervention avait été bien mal reçue par son propre médecin il y a plusieurs années, alors j’étais prête au pire!

Mais il n’en fut rien.

Moi : Il y a un truc dont j’aimerais vraiment parler. (grande inspiration, petit shake dans la voix) J’aimerais subir une réduction mammaire.

Elle : Ok, c’est facile. Tu trouves une clinique privée, tu prends rendez-vous et s’ils enlèvent plus de 250 grammes par sein, c’est couvert par l’assurance maladie du Québec.

Moi : Ok!

THAT’S
IT.

Pas de jugement, pas de questions, rien du tout!

Je suis repartie de son bureau avec ma prescription pour ma réduction mammaire et je me suis mise en tête de trouver une clinique qui m’inspirait confiance.

Puisque j’habite en région, aucun.e chirurgien.ne ne pratique près de chez-moi alors je dois par défaut choisir la grande ville la plus près, soit Québec.

C’est bizarre, je trouve, de se magasiner un.e chirurgien.ne en ayant seulement une photo de la personne et quelques reviews de clients satisfaits.

Mais en même temps, les délais sont autour d’un an, alors je ne voulais perdre aucun instant.

J’ai choisi de me mettre quelques critères puisque comme je vous l’ai dit, j’ai énormément peur des hôpitaux, des aiguilles, du sang, etc.

D’abord, je voulais que l’intervention se déroule dans une clinique et non pas à l’hôpital, déjà là, je pense que je me sentirai mieux.

Deuxièmement, je préférais une femme pour réaliser l’intervention. Je pense que je me sentirai plus à l’aise de discuter de tout cela avec elle. C’est complètement insensé, je sais, mais j’ai l’impression que mes gros seins ont été vus par tellement d’hommes déjà, que ça ne me tente pas qu’un autre regard masculin scrute méticuleusement mes «atours» pour y dessiner ma nouvelle poitrine.

Après quelques heures de recherche, je me suis arrêtée sur une jeune chirurgienne qui m’inspirait confiance, mais encore là, difficile d’être certaine de mon choix sans une première rencontre.

Celle-ci devrait arriver dans les prochains mois, pour évaluer si oui ou non je suis admissible à la RAMQ. La secrétaire de la clinique m’a répondu en deux minutes après mon courriel de demande d’information.

Les critères pour l’intervention sont :

– de ne pas fumer

– d’être en bonne santé

– et de peser moins de 175 lbs.

Ce dernier critère m’a fait froncer des sourcils. Je pèse moins que le poids maximal, mais je me suis automatiquement sentie frustrée de réaliser qu’il y a encore là un thinprivilege pour une intervention qui vise à améliorer la posture et éviter des problèmes de dos et d’épaules à long terme…

En attendant mon rendez-vous, je me prépare à passer mon dernier été, je l’espère, avec mes gros seins. Je risque de vous reparler de tout ça éventuellement, parce que ça m’a inspirée et je sens que d’autres personnes ont envie d’en lire un peu plus sur le sujet.

Plus de contenu