Ce mot m'a tellement marquée dans une retraite de méditation bouddhiste qu'il ne me quitte plus depuis. L’impermanence, ou anitya en sanskrit, c'est la loi de la nature comme quoi tout change continuellement. Et donc, que tout finit par passer. Par définition, la vie est ainsi, on naît et on meurt. On n’est jamais tout à fait la même personne aujourd’hui qu’on était hier.
J’ai souvent eu le feeling qu’avec ben des efforts, je pouvais sécuriser plusieurs choses et que j’avais le pouvoir d’empêcher des événements de changer. Par exemple, en étant la plus smath du monde avec mon chum, je pouvais l’empêcher de me quitter. Ou en mangeant seulement des bonnes affaires, je pouvais empêcher la maladie. Malheureusement, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Les gens ne nous appartiennent pas et les aléas de la vie sont quotidiens. Après, je ne dis pas d’arrêter d’être gentil.le ou de prendre soin de soi, mais tout est une question d’intention.
On se rend malheureux.ses à obséder sur l’incontrôlable, sur ce qui est extérieur, et je me suis rendu compte que ce comportement m’empêchait de mettre de l’énergie sur la seule chose que je contrôle, c’est-à-dire sur moi. Sur la manière dont je souhaite vivre ce qui m’arrive, sur la personne que je vise à être face aux difficultés et opportunités.
Je crois qu’on est plusieurs à faire des choix pour plaire ou pour se faire aimer et je me suis mise à me poser la question : qu’est-ce que je veux VRAIMENT? Quelle est mon expérience à moi? Est-ce que les décisions que je prends aujourd’hui sont prises pour les autres? Est-ce qu’un jour je serai frustrée parce que j’ai fait un choix qui n’est pas le mien? On peut en faire beaucoup pour les autres; déménager ou séjourner, voyager ou rester, vivre à deux ou rester seul.e, avoir une carrière ou pas and so on.
J’ai compris que les choses que je fais pour les autres doivent l’être parce que je le sens deep down et jamais pour recevoir quelque chose en retour. On s’entend, c’est le travail d’une vie, mais c’est un pas vers la bonne direction. Donc si je ne contrôle pas les évènements externes, je suis bien mieux de mettre un peu plus d’énergie en mon for intérieur. Plus de temps à m’observer, à me retrouver seule, à faire l’espace mental suffisant pour entendre ma p’tite voix.
Depuis cette prise de conscience, je me sens beaucoup plus en paix, alignée et résiliente. Tout finit par passer. J'écoute davantage mon coeur et je donne moins d’importance aux jugements des autres parce que ça ne vient pas détruire qui je suis profondément. L’impermanence, c'est épeurant, mais c'est aussi excitant, épanouissant et enrichissant.
Ça nous apprend à apprécier davantage le moment présent parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait. De toute façon, le processus est bien plus beau que la destination. Ça nous apprend à dédramatiser, à sauter dans le vide, à prendre plus de chances et à embrasser le tohu-bohu de l'existence. Parce que anyway, qu’on le veuille ou pas, c’est ça, la vie.