À ce qui paraît, il faut apprendre à s’aimer par soi-même. Mais on fait quoi quand on a une voix critique dans notre tête qui nous tape constamment dessus? Cette voix critique certains psys l’appellent le saboteur interne. Eh bien ça fait du sens, elle me sabote vraiment. Ce qui est triste cependant, c’est que cette voix-là, c’est la mienne : je suis ma propre saboteuse.
Si vous saviez combien de temps ça peut me prendre pour écrire un texte pour TPL… J’efface, j’écris, j’efface… Je fige. C’est trop long, pas assez intéressant, c’est mal dit. Au travail, je doute tellement aussi. On dirait que des fois c’est comme si je ne savais même plus comment faire ma job. Ça ne fait pas de sens parce que comme le fameux exemple de la bicyclette, un coup que tu sais en faire, même si tu arrêtes durant l’hiver, une fois le printemps revenu, tu vas encore savoir comment faire, mais il y a une petite voix dans ma tête qui me répète sans cesse que ce que je fais n’est pas correct, pas suffisant. Donc, tout devient lourd, tout demande un effort. Ce qui me fait chier, c’est que je ne suis pas toujours comme ça. Un simple commentaire comme « wow, c’est beau ce que tu portes » ou « tu es hot » ou voir quelqu’un qui me regarde avec des yeux admiratifs, eh bien, ça me donne des ailes. Là tout d’un coup les pensées critiques prennent le bord et je serais prête à prendre des risques inimaginables, mais en même temps c’est tellement libérateur! Théâtre, impro, vêtements plus risqués, sky is the limit!
Même au niveau amoureux je vois une différence. Je suis assez complexée avec mon corps et il suffit que je sente réellement qu’un gars me trouve belle et attirante et pouf les vêtements prennent le bord et j’ai soudainement envie de me rapprocher de lui comme jamais. Si, cependant le gars est moins expressif, je fige comme une gazelle devant un lion affamé. Je suis incapable de me laisser aller et ça m’énerve royalement, car des fois j’en parle et on me dit « mais voyons je t’aime et je te trouve belle », mais si je ne le feel pas ou si j’ai des preuves qui me font croire le contraire, c’est fini…I’m a gazelle figée pour toujours.
Je suis tannée… Je voudrais arrêter de dépendre du regard des autres pour pouvoir me faire confiance. J’ai déjà entendu parler d’un exercice qui disait de trouver un nom pour son saboteur interne et aussi de lui donner une image (personnage, personne, monstre, etc.) pour pouvoir s’adresser à lui et l’envoyer balader. Eh bien aujourd’hui, Annabelle (je m’excuse vraiment à toutes les Annabelle de ce monde, mais c’est le nom de ma saboteuse), watch-moi bien parce que peu importe ce que tu vas dire, je vais continuer à foncer même si c’est dur et même si ça me rend anxieuse.
Quel serait le nom de votre saboteur et qu’avez-vous à lui dire?
P.-S. Aimez-vous mon texte? Parce que sinon je le recommence! Haha je blague (au moins je garde mon humour)