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Réseaux so trop!

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Réseaux so trop!
Crédit: Montage Joanie Duquette

Hé bien non, désolée.

Je sais que vous avez toutes et tous vos visions d'un monde meilleur, eh bien moi, je rêve d’un monde où les humain.e.s liront un article au complet avant de le partager parce qu'ils sont hypnotisés par le titre. Comme c'est dans l'univers du pas-possible, je vais donc me rabattre sur des choses plus réalistes, comme faire Québec-Montréal à dos de t-rex ou bien de me couper moi-même un toupet et trouver que c'est vraiment un bon flash.

Ces derniers temps, j’ai vraiment une gastro-entérite des réseaux avec une folle envie de les enterrer. En fait c'est plus comme une indigestion. Vous savez quand vous essayez pour la première fois le Chicago Mix du Costco, divine union entre le salé et le sucré… et que vous finissez par donner une rince au sac au complet? Ben c'est ça. Ça finit par lever le coeur et vous avez envie de pleurer un peu en boule dans une doudou en polar en regardant Queer Eye. 

Ceci dit. Ce qui m'inquiète, c'est que je pourrais vous faire croire, et ce sans difficulté, seulement avec un selfie de moi regardant au loin, avec une quote sur la fragilité de la vie et de l'incertitude de demain, que je suis présentement sereine, optimiste et bien dans ma peau. Mais la réalité est un peu comme la ligne rose du métro, elle n'est vraiment pas là. J'ai plein de boutons, tout me déprime, je me sens aussi séduisante qu'une courge Butternut, parce que c'est présentement le SPMapalooza pis bonus oculaire : j'ai deux conjonctivites. 

Je passe mes journées sur les réseaux sociaux, pour mon emploi et non par désir de connaître votre niveau dans votre programme de Beach Body… et j'en vois passer de toutes sortes. Non, mais. Vraiment. Des concours pour gagner 1 des 12 Thermomix directement sortis d'un magasin imaginaire, en passant par ma tante Monique qui écrit « Bonne fête Chantal » dans SON statut…. IL Y A DE TOUT. Y'a surtout beaucoup de TROP. 

TROP de filtres. ⬇️


 
Je l'aime moi, ma vraie face. J'ai des plis de cou, des boutons qui ressemblent à des piercings d'une jeune emo en 2003 et les yeux vitreux d'une fille en trip de bouffe. J'ai une ride d'expression dans mon front, parce que moi, Madonna, je l'ai pris aux mots quand elle m'a dit : « Express Yourself »

On jase? Être ado en 2019, avec une trop grande facilité à se shiner la face comme ça… quel message ça envoie? Je vois passer des tonnes de « fausses » faces par jour, avec les yeux comme des billes et le visage tellement lisse qu'on pourrait patiner dessus. Pis croyez-moi, c'est vraiment plus facile d'apprendre à utiliser Adobe Photoshop Fix que de faire un triple boucle piqué. 

Je ne suis pas la police des filtres. Entendons-nous, j'ai déjà eu des photos qui sont passées sous le bistouri, je les ai déjà utilisés, les filtres miracles-Snapchat, et souvent je trouve que mes stories sont plus belles en noir et blanc, parce que j'ai moins l'air au seuil de l'agonie.

Je veux seulement moins voir de lisse. Parce que c'est pas subtil. Tout le monde s'en rend compte. Et quand j'ai les yeux aussi globuleux que sur ma photo de droite, c'est à 19h30 dans un 5 à 7 bar open, où il n'y a pas assez de feuilletés aux épinards, et que ça se termine avec une poutine à 20h30 pis un mal de tête à 7h02.

Oui aux belles photos de faces naturelles.

Parce que je veux plus de visages honnêtement jolis et moins de concours de Thermomix gratuits. 

 

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