À l’aube de la fin de busy season – gentil nom donné à la période particulièrement achalandée de l’univers comptable, je réalise comme chaque année l’épuisement de certains collègues. Le monde des firmes comptables n’est pas toujours facile, tout comme celui de plusieurs autres professions et métiers.
Alors qu’il est considéré comme normal de travailler de nombreuses heures supplémentaires, on en vient à s’habituer à bosser sans relâche. Il devient ainsi normal de travailler jusqu’à l’heure du coucher et même de rattraper un peu de boulot la fin de semaine. Que ce soit pour respecter les échéanciers ou simplement pour assurer un produit de qualité, il y a toujours une bonne raison de rester juste une p’tite heure de plus. Après plusieurs mois à s’être dévoué.e sans compter, il est important de prendre du recul.
Je parlais récemment avec un ami qui vivait cette situation. Dès l’université, nous étions tous deux prêts à conquérir l’univers, prêts à faire notre place dans le monde des affaires. Comme plusieurs étudiants qui travaillent de façon acharnée tout au long de leur parcours universitaire (ou tout autre cheminement académique), il va sans dire que nous ne sommes pas nécessairement prêts à faire face à la réalité du marché du travail.
Alors qu’à l’école, le cadre d’enseignement et les attentes étaient tous bien encadrés dans un plan de cours, le monde du travail est pourtant bien plus complexe. Jongler avec plusieurs superviseurs, des échéanciers serrés, des attentes parfois ambiguës, des contraintes de temps, sans parler des jeux politiques; il y a de nombreux facteurs auxquels il faut s'adapter.
Ainsi, il devient de plus en plus important d’apprendre à se connaître et de reconnaître ses limites. J’accorde une place très importante à mon développement professionnel et mon travail demeure une priorité dans ma vie, mais je sais également qu’il n’a pas besoin de toujours prendre toute la place.
Alors quand les premiers signes du printemps se pointent le bout du nez au début du mois d’avril, je me fais toujours une priorité de lentement retrouver l’équilibre. Je me mets des limites et je m’efforce de planifier des activités avec mes ami.e.s, d’aller à un cours de Zumba, de prendre le temps d’aller souper avec mon copain. Et inévitablement, ces moments me permettent de me ressourcer et de redoubler d’efforts le moment venu!
Qu’est-ce qui vous permet de maintenir le cap?