Moi aussi, ça a piqué ma curiosité. Marier ou s’engager avec la mauvaise personne est probablement l’une de nos plus grandes peurs. Le titre provient de l’article du philosophe et auteur Alain de Botton « Why you will marry the wrong person. »
Pas de panique, il y a explication (une vidéo est également disponible juste ici).
Selon le philosophe, ce qui est inconsciemment recherché dans une union est la familiarité. À son avis, nous cherchons à recréer les sentiments que nous connaissons si bien depuis l’enfance. Hélas, ils ne sont pas toujours positifs.
Les premiers sentiments d’amour que l’on aura goûtés sont souvent mêlés à de grandes blessures : la peur de décevoir, l’abandon, le manque de chaleur d’un parent ou l’attachement malsain, par exemple. Il se peut donc que l’on attire un amour qui soit néfaste pour nous parce que c’est tout ce que nous connaissons. Il est possible que l’on rejette un.e amant.e sans savoir qu’il ou elle serait bien pour nous. On a tou.te.s de drôles de patterns.
Aussi cliché que ça puisse sonner, il faut se connaître, s’aimer assez et être prêt.e à se guérir pour développer les bonnes antennes. On peut faire des erreurs parce qu’on est trop pressé.e.s de trouver, acceptant l’inacceptable, étouffant la p’tite voix qui nous dit que ce n’est pas pour nous.
Là où je ne suis pas d'accord
Je suis d’accord qu’on ne choisit pas toujours la bonne personne. Cela dit, je crois que c’est possible et je trouve que M. de Botton a une vision bien pessimiste de la chose. Il avance qu’on va presque toujours faire un mauvais choix et qu’on doit oublier la vision romantique que l’on a du mariage. Cette vision étant qu'il existe un être parfait qui peut répondre à tous nos besoins et satisfaire tous nos désirs.
Ce n’est pas ma vision de la romance. Ce que je trouve foutrement romantique, c’est d’être avec quelqu’un d’imparfait (comme soi) qui est assez amoureux et engagé pour travailler fort, qui est prêt à évoluer, à nous faire évoluer, et qui n’abandonnera pas à la première embûche.
Là où je suis d'accord
Je suis d’accord avec l’auteur lorsqu’il nous dit : préparez-vous à être des professeur.e.s toute votre vie. Être professeur.e de ses besoins, de ses envies et être capable de recevoir la pareille de l’être aimé. Sans orgueil, sans égo.
On s’attend trop souvent à ce que notre douce moitié devine lesdits besoins. C’est là où c’est wrong et où personnellement je tends à m’améliorer tous les jours. Lorsque mon mien ne les devine pas, j’ai la fâcheuse habitude de me dire qu’il est mal intentionné tellement ça me semble évident pour moi. On a tou.te.s des perspectives et vécus différents. Ce qui semble évident pour un.e ne l’est pas pour l’autre.
Je ne m’attendrai jamais à ce que mon bien-aimé se conforme à tout ce dont j’ai besoin non plus. Je suis bien capable de répondre moi-même à ces besoins et je n’ai pas à attendre après quiconque pour cela. Comment ça vous ferait sentir que votre partenair.e vous mette une telle pression?
Le philosophe nous révèle qu’il est important de choisir quelqu’un qui vit bien avec les désaccords et qui est prêt à négocier. Là aussi, je suis d’accord. La personne qui nous convient le mieux n'est pas forcément celle qui partage tous nos goûts, mais celle avec qui on peut discuter intelligemment de nos différences. Trouver quelqu’un qui nous aide à grandir et à devenir la meilleure version de nous-même (et vice-versa), c’est plutôt magique.
Cendrillon n’existe pas. Il y aura toujours des moments rough où on doutera, où on sera déçu.e.s ou blessé.e.s. cela dit, ce n’est pas vrai que vous allez marier la mauvaise personne si vous êtes assez self aware pour attirer les bon.ne.s humain.e.s pour vous et que vous êtes prêt.e.s à travailler et à devenir cedit professeur tous les jours.
Parce que no joke, l’amour, c’est beau.